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Conférence interdite à Lille: Mélenchon fustige "un abus de pouvoir" du préfet

Conférence interdite à Lille: Mélenchon fustige "un abus de pouvoir" du préfet
Publié le 19 avr. 2024 à 12:39, mis à jour le 19 avr. 2024 à 12:40

Paris (AFP) - Jean-Luc Mélenchon a fustigé vendredi un "abus de pouvoir" de la part du préfet du Nord qui a annulé la veille la conférence sur le Proche-Orient qu'il devait tenir à Lille, la figure de proue de La France insoumise demandant que le fonctionnaire soit "sanctionné".

"Nous ne pouvons faire mieux que de nous référer à la parole du président ou du Premier ministre.Le préfet a fait un abus de pouvoir et dès lors, il doit être sanctionné pour cela", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV.

Jeudi, après l'annulation par la préfecture du Nord de la conférence sur le Proche-Orient que le triple candidat à la présidentielle devait tenir à Lille, Emmanuel Macron a indiqué souhaiter que chacun "puisse exprimer sa voix".

"Je ne partage pas la vision des choses, ni sur le conflit au Proche-Orient, ni sur beaucoup de choses, de Jean-Luc Mélenchon mais je pense que c'est important qu'il puisse exprimer sa voix", a déclaré le chef de l'Etat.

"La République réprime les propos racistes, antisémites", a-t-il martelé."Il y a des juges pour juger de cela", également pour apprécier des "questions d'ordre public".

Le Premier ministre Gabriel Attal a ensuite tenu des propos similaires dans la soirée. 

La préfecture du Nord a notamment justifié son interdiction par "des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations" opposées à la conférence, comme l'union nationale inter-universitaire (UNI) ou l'union des étudiants juifs de France (UEJF), pouvant entraîner "des heurts sur la voie publique".

"Je me suis exprimé déjà plus d'une dizaine de fois sur les sujets qui nous occupaient.Et personne n'a jamais rien trouvé à redire aux propos que j'ai tenus", a appuyé Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV.

"Nous avons fait des conférences qui ont été autorisées, d'autres interdites.Mais sur cinq interdictions, trois venaient de l'Etat, c'est-à-dire des préfets.C'est insupportable", a-t-il dénoncé.

Il faisait référence à l'annulation d'une conférence à Bordeaux en octobre et à une autre annulation à Rennes la semaine dernière.

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