Ce système servirait de repère chronologique essentiel pour les engins spatiaux et satellites lunaires, dont les missions nécessitent une précision extrême. Mais comment pourrait-on garantir son exactitude ?
L’Office de la politique scientifique et technologique (OSTP) des États-Unis, relié à la Maison Blanche, a récemment lancé un défi à l’agence spatiale américaine Nasa : établir un “temps lunaire”. Un concept qui se révèle bien différent de ce que nous pourrions imaginer.
Contrairement à nos fuseaux horaires terrestres, il semblerait que le temps sur la Lune s’écoule plus rapidement, à cause d’une gravité moindre. Kevin Coggins, haut responsable des communications et de la navigation à la Nasa, a illustré cette idée avec une “horloge atomique sur la Lune aura un tic-tac différent de celui d’une horloge sur Terre”. Ainsi, chaque corps céleste, que ce soit la Lune ou Mars, possède son propre rythme.
Mais pourquoi chercher à établir un système de référence temporelle centré sur la Lune ? La réponse se trouve dans les futures missions spatiales et les satellites lunaires qui demandent une précision extrapole. En effet :
Le programme Artemis, qui prévoit l’envoi d’astronautes sur la Lune à partir de 2026, donnera plus que jamais une importance cruciale à ce projet.
Néanmoins, la mise en place du “temps lunaire coordonné” ne se fera pas sans embûche. Les “modalités de mise en œuvre” tels que rapportés par l’OSTP, nécessitent des accords internationaux. Non seulement entre les agences américaines et internationales, mais aussi avec les 36 nations qui ont signé le pacte des “accords Artemis”.
Reste à voir si la Nasa parviendra à relever ce défi et à s’accorder avec le reste du monde sur une référence temporelle centrée sur la Lune d’ici à 2026.