C'est comme si des dindes étaient nommées au comité de supervision de Noël.
Selon le Wall Street Journal, Sam Altman, CEO d’OpenAI, Satya Nadella, chef de Microsoft, et Sundar Pichai, CEO d’Alphabet, rejoignent le conseil de sécurité et de sureté de l’intelligence artificielle (IA) du gouvernement. Ils sont accompagnés par Jensen Huang (Nvidia), Kathy Warden (Northrop Grumman) et Ed Bastian (Delta) avec d’autres chefs de file de l’industrie technologique et de l’IA.
Ce conseil travaillera en collaboration avec le Département de la Sécurité intérieure, pour conseiller sur le déploiement sécuritaire de l’IA à travers les infrastructures critiques du pays. Ses membres seront chargés d’élaborer des recommandations pour les opérateurs de réseaux électriques, les fournisseurs de services de transport et les usines de fabrication, afin de les aider à protéger leurs systèmes contre les menaces potentielles liées à l’avancement de la technologie.
L’instauration de ce conseil de sécurité de l’IA a été ordonnée par l’administration Biden l’année dernière, à travers un décret exécutif supervisant le développement de l’intelligence artificielle. Sur le site web de la Sécurité intérieure, il est précisé que le conseil comprend des “experts en IA issus du secteur privé et du gouvernement qui conseillent le secrétaire et la communauté de l’infrastructure critique”.
Toutefois, il n’est pas anormal de se demander si ces leaders technologiques peuvent prodiguer des conseils impartiaux qui ne servent pas principalement leurs propres intérêts et ceux de leurs entreprises. Leur travail est principalement axé sur l’avancement et la promotion des technologies de l’IA. Néanmoins, Alejandro Mayorkas, Secrétaire à la Sécurité intérieure, se dit confiant qu’ils rempliront correctement leur mission, déclarant au Journal que ces leaders tech ont compris que la mission du conseil “n’est pas axée sur le développement des affaires”.