Les exigences des développeurs semblent aller au-delà du cadre du récent verdict du procès américain.
En décembre dernier, Epic Games a remporté son procès antitrust contre Google, une décision de justice fédérale estimant que Google a enfreint les lois antitrust américaines dans sa gestion du Play Store.
Quelques mois plus tard, le développeur de jeux vidéo a soumis sa liste de demandes qui, si elles étaient mises en œuvre, chambouleraient le Play Store. Epic souhaite notamment que Google ouvre Android aux boutiques d’applications tierces et rende son catalogue d’applications disponible à ces magasins. La société demande aussi que les restrictions sur les applications préinstallées soient interdites.
Cependant, Google ne compte pas céder sans riposter. La multinationale a déposé une injonction, arguant que ces demandes “strayent bien au-delà du compte rendu du procès“. L’entreprise a également averti que si elle se conformait à toutes ces demandes, elle serait “effectivement empêchée de concurrencer“, ce qui aurait un impact négatif sur les utilisateurs et développeurs d’Android.
D’autres points de discorde : le manque de précision de l’injonction proposée par Epic qui pourrait nécessiter une intervention répétée et continue des tribunaux, ainsi que le risque pour les utilisateurs de devoir “faire face à des risques supplémentaires en matière de sécurité et de confidentialité”.
Selon Google, si Epic souhaite réellement promouvoir la concurrence, elle devrait s’inspirer de l’accord que Google a conclu avec les responsables d’État qui l’accusaient auparavant d’abuser de sa dominance sur la distribution d’applications Android. Le PDG d’Epic Games, a cependant exprimé son mécontentement face à cet accord sur Twitter. L’affaire reste donc en suspens, et son issue pourrait avoir des répercussions significatives sur l’écosystème des applications mobiles.