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Des perfs et un public bouillant: Gasquet-Moutet, les premiers frissons bleus

Des perfs et un public bouillant: Gasquet-Moutet, les premiers frissons bleus
Publié le 27 mai 2024 à 13:30, mis à jour le 27 mai 2024 à 11:48
Le premier dimanche de Roland-Garros a été marquée par de belles victoires françaises, signées Richard Gasquet, Corentin Moutet ou encore Chloé Paquet. Avec à chaque fois un vrai rôle joué par le public tricolore.
Décidément, il part fort ce Roland-Garros. Après une "Opening Week" réussie, où 75 000 personnes sont venues assister aux qualifications et aux entraînements des cadors, la première journée du grand tableau, dimanche, a donné lieu à quelques moments forts.

Gasquet, roi sur son Lenglen


Cette journée confirme, surtout, que le public français aime de plus en plus venir encourager les Bleus, malgré des résultats en baisse ces dernières années. Il peut toujours y avoir du frisson, la preuve avec l'éternel Richard Gasquet, qui a fait mieux que de la résistance, en s'offrant Borna Coric sur "son" Suzanne-Lenglen, son endroit préféré à Roland.

"Pour ça, le court est fabuleux, a expliqué le Biterrois. Tu es proche du court et le public est près des joueurs, près de l’autre aussi. T’as les serviettes à côté. C'est le court qui te porte beaucoup. J'ai fait des grands matchs dessus. Je savais que c'était là-bas où le public est très chaud. Cela m'a porté du début à la fin."

https://x.com/rolandgarros/status/1794815254599188737

Il fallait bien cela pour que Gasquet, à bientôt 38 ans, sorte un match de 3h23 aussi complet, en ne connaissant pratiquement pas de baisse de régime. Le public, présent du début à la fin, a bien aidé. Notamment à 5-4 au troisième, où cela poussait très fort pour que le Français aille chercher le break décisif.

"Quand t’as besoin d'eux, ils sont là, explique "Richie", qui dit avoir vécu l'un des meilleurs moments de sa carrière. C'est important, parce que cela met la pression sur l'adversaire. Toi, cela te met plus d'énergie. C'était capital pour moi d'avoir ça. J'ai réussi à faire le premier set au tie-break, le deuxième set... C'est un match physique, c'est long. Il a quand même 10 ans de moins aussi." Mais les Français étaient 10 000 de plus.

Paquet, avec la "Tribune Bleue"


Plus tard, dans une rencontre qui est passée un peu plus inaperçue, Chloé Paquet a signé une belle perf elle aussi en collant un 6-3, 6-1 à une joueuse du Top 50, Diana Shnaider. La Française a bénéficié du soutien de la "Tribune Bleue", ce groupe de (jeunes) supporters tricolores qui s'est créé récemment pour encourager les Bleu(e)s sur les tournois, et qui "vit" son premier Roland-Garros.

"Cela fait deux mois qu'on est en contact, a expliqué Paquet, qui avait demandé le soutien de ce kop tricolore. Ils m'écrivent, ils me disent : 'On sera là pendant Roland, on sera là pour tes matchs.' J'ai réussi à leur avoir aussi quelques invitations. C'était important pour moi de les remercier et qu'ils soient là. 'Tribune Bleue', vraiment, c'est un groupe de super-supporters, incroyables, hyper proches des joueurs. Et l'énergie qu'ils donnent du premier au dernier point, c'était assez exceptionnel. Vraiment, je les remercie, j'espère qu'ils seront là mercredi, en tout cas, on va tout faire pour."

L'ambiance que met cette poignée de supporters, dont le contingent est amené à grandir, donne une énergie supplémentaire aux rencontres des Français à Roland-Garros. Ils insufflent leur énergie, leur bonne humeur aussi, avec un humour parfois potache. "Heureusement que je n'ai pas entendu toute ce qu'ils ont dit, peut-être que cela aurait pu me déconcentrer, s'amuse Paquet. Mais entendre la Marseillaise à l'échauffement, c'est exceptionnel. On est en France, on joue Roland, on est Français. On a tellement envie de bien faire. Voir ce groupe de supporters, c'est top et vraiment génial de les avoir."

https://x.com/ChloePaquet/status/1794848421049962849

Moutet-Jarry, un France-Chili épicé, une revanche bouillante


En soirée, la température est encore montée d'un cran avec le duel Moutet-Jarry sur le Simonne-Mathieu. Ou peut-être était-ce un France-Chili, on ne sait pas trop. Vainqueur du Chilien à Santiago en février, devant son public, Corentin Moutet avait vécu un moment difficile sur le court. Alors il avait lancé un appel sur les réseaux sociaux pour amener avec lui un public bouillant.

Le gaucher tricolore a été entendu. Avec son jeu casse-rythme et ses coups de folie, il a désarçonné le 19e mondial (6-2, 6-1, 3-6, 6-0), qui restait pourtant sur une demi-finale à Rome. "C’est le but chaque année quand on est Français et que l’on joue des étrangers, savoure Moutet. On est à domicile ; donc, il y a souvent des ambiances enflammées. On a pu le voir aussi pendant les qualifs. Ils ont fait le job. En tant que joueur français, c’était vraiment sympa à vivre. Il y avait une super ambiance et j’ai pris énormément de plaisir."

Jarry un peu moins, forcément, et le grand Chilien a été sacrément pris en grippe, avec quelques sifflets par moments. La limite de l'irrespect a-t-elle été franchie ? Moutet pense que non. "J'ai trouvé qu'ils étaient derrière moi. Ils l’ont tout de même applaudi, même à son entrée sur le terrain, estime le Français. Moi, au Chili, j'ai été hué du premier au dernier point dès mon entrée. Donc, je ne sais pas. Il y a toujours une limite entre le respect et le soutien. C'est toujours compliqué, et très subjectif." Et c'est un peu ça, l'ambiance Roland des premiers jours.

https://x.com/UniversTennis/status/1794835640292446290
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