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« J'étais au bout du rouleau », la souffrance de Laure Boulleau

« J'étais au bout du rouleau », la souffrance de Laure Boulleau
Publié le 09 mai 2024 à 10:58, mis à jour le 09 mai 2024 à 09:07
Aujourd'hui consultante phare de Canal+, Laure Boulleau a connu une riche carrière de footballeuse. Mais la fin de cette expérience a été très compliquée.
Avant de tenir un rôle majeur au Canal Football Club lors des soirées de Ligue des champions diffusées sur la chaîne cryptée, Laure Boulleau a été une footballeuse de haut niveau. Cadre du Paris Saint-Germain et de l'équipe de France, la native de Clermont-Ferrand n'a peut-être pas beaucoup gagné de titres, mais sa constance et son travail lui ont permis de s'imposer au fil des saisons. Mais après quinze ans passés sur les terrains, l'arrière-gauche a décidé de ranger définitivement crampons et maillot aux placard. Une décision prise pour une raison bien précise.

Et si elle ne s'était jamais trop épanchée sur le sujet, Laure Boulleau l'a fait dans le cadre de l'émission « Clique », diffusée mardi sur Canal+, au moment de répondre à une question sur ses « cicatrices mentales ». « Le mental, ma tête, c'est ce qui m'a fait arrêter le foot, même plus que mon corps. Quand ton corps en a marre, tu te lèves le matin, tu te dis 'J'ai mal où ?', donc ce n'est pas hyper agréable. J'avais perdu ce côté où tu te dis quand tu es petit, tu vas jouer au foot, tu n'as mal nulle part, tu es 'fresh'. Arrivé à un moment, j'avais vraiment des douleurs, mais je pense que c'était vraiment lié à mes nœuds que je me faisais dans le cerveau. »

La boule au ventre


Fatiguée nerveusement et mentalement par tant d'années d'exigence pour performer au plus haut niveau, Laure Boulleau a donc fini par craquer, dans un environnement de plus en plus pénible pour elle « Des angoisses. Le fait de vivre en collectivité. Je sais qu'on ne peut pas s'entendre avec tout le monde, et moi j'avais cette volonté d'être aimée par tout le monde, je ne sais pas pourquoi. [...] Du coup, dès que je sentais que quelqu'un ne m'aimait pas, ça me mettait la boule au ventre (...). Quand il y avait des tensions, même si je n'étais pas concernée, je sentais que ça m'affectait. J'étais vraiment une éponge. [...] Mais c'est vrai que nerveusement, ça m'a rincée. »

Et la jeune mère de famille de conclure sur le sujet : « J'ai eu des vraies souffrances psychologiques pour garder cette intensité du très haut niveau. J'étais au bout du rouleau. » Laure Boulleau a enfin reconnu qu'elle avait pu bénéficier du soutien de son entourage, sa famille, ses ami(es), et de son agent aujourd'hui disparu, pour surmonter les moments délicats.
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