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Alaphilippe, la grosse crainte ?

Alaphilippe, la grosse crainte ?
Publié le 25 avr. 2024 à 08:37, mis à jour le 25 avr. 2024 à 07:04
Engagé cette semaine sur le Tour de Romandie, Julian Alaphilippe a tenté un coup voué à l'échec ce mercredi lors de la première étape. Pour certains, le Français a été rattrapé par la peur.
Dans dix jours, le Tour d'Italie s'élancera pour sa 107e édition. En attendant le départ fixé au samedi 4 mai prochain, Julian Alaphilippe a choisi de parfaire sa préparation en participant cette semaine au Tour de Romandie. Une épreuve qu'il a plutôt bien débutée mardi avec un prologue encourageant qu'il a terminé à la troisième place, à deux secondes du leader. Ce mercredi, pour la deuxième étape de la course suisse, le coureur de la Soudal-Quick Step s'est montré un petit peu moins inspiré, notamment lorsqu'il a tenté de sortir du peloton à un peu plus de neuf kilomètres de l'arrivée. Une attaque qui en a laissé plus d'un sceptiques.

Alors que la course semblait se diriger vers un sprint pour lequel il semblait tout à fait apte, le compagnon de Marion Rousse a donc choisi d'attaquer. Un gros effort d'une bonne trentaine de secondes, qui n'a rien donné. Résultat, Julian Alaphilippe a été avalé par le peloton et n'a pas eu les réserves suffisantes pour participer au sprint. Consultant pour la chaîne L’Équipe, Cyrille Guimard était aux commentaires de la course et a livré son analyse une fois la ligne franchie. « À partir du moment où il sort, où il s'en va tout seul, alors là c'est le grand Julian Alaphilippe capable d'être champion du monde. Ça n'est pas le cas aujourd'hui. Donc on sait que les trente ou quarante secondes d'effort qu'il fait aujourd'hui, ne vont pas lui permettre de pouvoir faire le sprint à l'arrivée. »

Le coureur s'explique


Et l'ancien directeur d'équipe de se poser une question : « Pourquoi est-il sorti comme ça ? Je ne sais pas. Peut-être un manque de confiance. Le fait qu'il doute encore un peu de ses possibilités. Mais là il fallait tenter. Je me suis demandé à un moment s'il n'avait pas peur du sprint, dans la limite où il a quand même fait quelques vols par terre. Il a tapé le bitume quand même plusieurs fois depuis trois ans, et qu'il ne veut pas aller prendre de risques dans le sprint. Il n'y avait pas de risques à prendre, il n'y avait pas de train pour emmener les sprinteurs. C'était un sprint relativement facile à faire si vous étiez seulement deux ou trois. »

Une analyse partagé par l'ancien coureur tricolore, Pierre Rolland. « C'est un Julian qui manque de confiance, c'est clair et net. [...] Quand il a réattaqué à cinq kilomètres de l'arrivée, c'était inutile. [...] Les raisons, vous les avez évoquées, il a peut-être pas envie de se remettre par terre une nouvelle fois. » Interrogé par le média, Julian Alaphilippe a donné son explication sur son attaque sans lendemain : « J'aurais pu (faire le sprint), mais ce matin c'était prévu pour Kasper (Asgreen). Donc il a essayé. [...] C'est une bonne journée pour nous. »
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