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"Wokisme" et autocensure, le coup de gueule de Candeloro

"Wokisme" et autocensure, le coup de gueule de Candeloro
Publié le 02 mai 2024 à 21:05, mis à jour le 02 mai 2024 à 19:07
Ses dérapages à l’antenne ont fait sa renommée. Philippe Candeloro, l’ancien patineur passé derrière le micro, regrette sa liberté de ton.
« On ne peut plus rien dire » ou « c’était mieux avant », telle est la teneur de l’interview accordée au Figaro La Nuit par Philippe Candeloro, ancien patineur double médaillé olympique et vice-champion du monde en 1994. Réputé pour ses commentaires sans filtre que d’aucuns jugeraient sexistes et racistes aujourd’hui, l’acolyte de Nelson Monfort sitôt passé derrière le micro, aux commentaires, a le sentiment de ne plus être lui-même à l’antenne.

« Aujourd’hui avec le #MeToo, avec le wokisme, on n’est plus aussi naturels qu’au départ, souffle-t-il auprès du journaliste Thibaut Gauthier, patins aux pieds. On ne nous dit pas: "Tu ne peux pas dire ça, tu ne peux pas faire ci". On s’autocensure par peur. Peur que chaque mot qu’on prononce puisse être presque une insulte. » Et d’insister: « Moi je suis hétéro. Est-ce que c’est une maladie aujourd’hui ? J’ai l’impression que oui… Ça me frustre qu'on soit soi-disant un pays de libertés et que finalement, on ne soit plus aussi libres que ça. »

« Des blagues potaches à la con » pour signature


Pour justifier sa gouaille légendaire, l’intéressé met volontiers en avant ses origines normandes. « On essaye de m'enlever mon ADN, la façon dont j'ai vécu toute ma vie, c’est-à-dire avec mes blagues potaches à la con. J’ai une mère normande, donc on est allés dans les mariages normands où on s'amuse à tourner les serviettes », s’amuse-t-il.



Et d’assumer ce côté franchouillard qui, selon lui, a contribué à la promotion du patinage artistique en France: « Grâce aux propos que j'ai pu tenir, on a amené trois millions de téléspectateurs supplémentaires à un moment donné. Avant que j’arrive, on s’ennuyait. On a apporté un peu d’humour, ce qui faisait que des mecs qui ne regardaient jamais le patinage se sont mis à nous écouter. Mecs ou dames ! Aujourd’hui, France Télévisions risque de me virer, parce que je ne suis plus celui qu’ils sont venus chercher il y a seize ans. »
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