Récemment, le gouvernement a déclaré que les tarifs des cliniques augmenteraient de 0,3% en 2024, tandis que ceux des hôpitaux publics connaîtraient une hausse de 4,3%. Cela suscite-t-il une inquiétude sur l'équité du financement de la santé ?
“Suspension totale”. C’est ce que l’on pourrait entendre dans les couloirs des cliniques privées à partir du 3 juin. L’appel, lancé par la fédération de l’hospitalisation privée (FHP), représente un cri d’alarme face à des tarifs stagnants.
Les médecins libéraux, solidaires, se joignent également à cette mobilisation. Tandis qu’ils planchent sur les négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie, ces experts de la santé dénoncent la faiblesse des compensations financières proposées. En particulier, les spécialistes souhaiteraient voir l’allocation de 500 millions d’euros pour la valorisation de leurs actes techniques, laissées inchangées depuis trop longtemps.
https://x.com/La_FHP/status/1779805818134659531
Lamine Gharbi, le président de la FHP s’est exprimé sur le sujet, confirmant la solidarité entre la médecine libérale et l’industrie de l’hospitalisation privée.
De même, Philippe Cuq, co-président du syndicat de spécialistes Avenir Spé Le Bloc, a alerté que des services, et y compris des blocs opératoires pourraient fermer si l’activité devenait déficitaire.
La source de cette tension semble provenir de l’écart de traitement entre les hôpitaux publics et les cliniques privées. Alors que le ministère de la santé prévoit une augmentation de 4,3% des tarifs publics en 2024, les cliniques privées ne bénéficieront que d’une hausse de 0,3%. Pour contourner cette situation et pouvoir offrir des salaires équivalents à ceux du secteur public tout en compensant l’inflation, il faudrait que les cliniques privées obtiennent une rallonge de 500 millions d’euros, d’où le mouvement actuel.