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Le gouvernement a mandaté deux hauts fonctionnaires pour enquêter sur "l'islamisme politique et le mouvement des Frères musulmans". Ils devront présenter un rapport à l'automne. Quelles sont les implications potentielles de cette investigation?
Du point de vue des autorités françaises, l’influence de “l’islamisme politique” et de “la mouvance des Frères musulmans” engendre des préoccupations. En réponse à ces inquiétudes, le diplomate François Gouyette et le préfet Pascal Courtade ont été chargés de présenter un rapport sur le sujet à l’automne prochain. Leurs investigations visent à clarifier et quantifier l’impact de ces courants sur la société française.
Cette initiative a été précipitée par le discours d’Emmanuel Macron à Mureaux, Yvelines, en 2020, où le président français a mis l’accent sur le “séparatisme” qui sévit dans le pays. C’est dans ce contexte que le gouvernement a demandé que soit dressé un état des lieux de l’islam politique en France.
“Le séparatisme islamiste est un projet politico-religieux théorisé, caractérisé par des écarts répétés avec les principes de la République visant à construire une contre-société”, comme le précise un communiqué du ministère de l’Intérieur. En somme, l’objectif de ce projet serait de substituer une société parallèle à la société française établie.
La mouvance des Frères musulmansest au cœur des réflexions, car elle est perçue comme un vecteur important de l’islamisme politique. Cette mission d’étude s’attachera également à analyser les objectifs et les moyens déployés par cette mouvance pour diffuser sa pensée. En outre, elle s’attellera à examiner comment il convient d’adapter les moyens existants de la politique de lutte contre le séparatisme pour y répondre de manière appropriée.
