À Béziers, Robert Ménard impose un couvre-feu aux moins de 13 ans

Selon l'arrêté municipal, tout mineur de moins de 13 ans doit être accompagné d'un adulte pour se promener dans trois quartiers spécifiques, entre 23 heures et 6 heures.

Un couvre-feu pour les mineurs à Béziers

Le maire de Béziers, Robert Ménard, a instauré un couvre-feu applicable aux mineurs âgés de moins de 13 ans. Annoncé le mardi 23 avril, cette décision marque une décennie après un arrêt similaire.

Sévérité accrue envers la délinquance juvénile

Par cet arrêté, le maire entend limiter les troubles à l’ordre public. Il a justifié cette décision en pointant du doigt le « nombre croissant de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes en pleine nuit », et une « aggravation du nombre de faits » de violences urbaines.

Une controverse juridique et sociale

La nouveauté de cette décision réside dans la pénalisation potentielle des parents. Les parents des mineurs concernés pourraient être poursuivis pénalement en cas de non-respect de cet arrêté. Il est à noter que la responsabilité pénale d’un mineur en France peut être engagée, mais son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges des enfants qui les suivent..

Cette initiative a rencontré un écho favorable de la part du maire de Nice, Christian Estrosi, qui a salué l’initiative et envisage l’instauration d’un couvre-feu similaire dans sa ville.

Une mesure contestée

Cette annonce divisante a suscité des mécontentements. Le jour même de l’annonce, plusieurs centaines de personnes ont défilé à Béziers, sous l’appel d’associations et de syndicats, pour protester contre les idées perçues comme d’extrême droite véhiculées par M. Ménard.

Les chiffres mentionnés sont extraits de la première photographie de la délinquance et de l’insécurité, publiée en 2024 par le ministère de l’intérieur. Les statistiques montrent que les moins de 13 ans comptent pour 2 % des mis en cause dans les atteintes aux personnes, tandis que ce chiffre grimpe à 36 % pour la tranche d’âge de 30 à 44 ans.