Il y a le chauffeur en bleu, le conducteur à casquette, le sifflement d’un autre temps. Et la fumée du charbon qui pique les yeux : certes, ces trains à vapeur, jalousement entretenus par des amoureux du train, polluent mais pour une fois, on passe outre, pour découvrir l'expérience du rail d’antan.
Le train des PignesPuget-Théniers — AnnotAvec son visage noirci de charbon, sa casquette et son bleu de travail, Matthieu Hentzen, le jeune chauffeur du jour, semble tout droit sorti de La Bête Humaine d’Émile Zola. Sur un tronçon de la ligne Nice-Digne-les-Bains, la machine de 1892 emmène les visiteurs au rythme de la vapeur, pour un voyage à travers les grandioses paysages couverts d’oliviers de l’arrière-pays niçois jusqu’aux châtaigneraies de la Haute-Provence. Installés dans des voitures aux banquettes de bois verni, les passagers suivent le cours du Var, avec une halte à Entrevaux, spectaculaire cité perchée fortifiée par Vauban, qui marquait jadis la frontière entre Provence et comté de Nice.
Après avoir emprunté treize ouvrages d’art, terminus à Annot, bijou médiéval provençal, célèbre pour ses falaises de grès. Quant à l’origine du nom du train, mystère. On raconte qu’un jour, en (...)
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