Comme prévu, Washington, qui est le plus grand allié d'Israël, s'est opposé à l'adhésion des Palestiniens à l'organisation internationale. Cela pourrait-il changer dans un futur proche ?
Repoussant toute possibilité d’adhésion pleine et entière des Palestiniens à l’Organisation des Nations Unies (ONU), les États-Unis ont mis fin jeudi 18 avril à l’espoir minimal de voir la Palestine devenir un membre à part entière, sans surprise aucune.
La décision a été prise au Conseil de sécurité, alors que l’allié israélien des États-Unis émettait des objections nombreuses, en pleine guerre à Gaza.
L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé le veto américain, qualifié d’“agression flagrante” qui pousse le Moyen-Orient « au bord du gouffre ». Selon Abbas, cela « révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d’une part, soutenir la solution à deux États, mais de l’autre empêche la mise en œuvre de cette solution » à l’ONU.
Depuis plusieurs semaines, les États-Unis ont retardé le vote et n’ont pas hésité à utiliser leur droit de veto pour protéger Israël.
Le texte présenté par l’Algérie qui « recommande à l’Assemblée générale que l’État de Palestine soit admis comme membre des Nations unies », a obtenu 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).
Néanmoins, pour qu’un État soit admis à l’ONU, il doit obtenir une recommandation positive du Conseil et être approuvé par l’Assemblée générale, à la majorité des deux-tiers.
Les États-Unis ont constamment répété que leur position “n’a pas changé” depuis 2011. Les Américains estiment que la place pour la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas l’ONU, mais qu’elle doit être issue d’un accord entre Israël et les Palestiniens. Pourtant, la majorité des 193 États membres de l’ONU (137 selon le décompte de l’Autorité palestinienne) reconnaissent de manière unilatérale un État Palestinien.