Le successeur de l'ex-président Ricardo Martinelli, qui a été condamné pour blanchiment d'argent, a brillamment gagné les élections présidentielles avec 34% des votes, soit neuf points de plus que son adversaire le plus proche. Mais qui est donc cette nouvelle figure du pouvoir ?
Dimanche 5 mai, un renversement de pouvoir s’est produit au Panama. Le candidat conservateur, José Raul Mulino, a triomphalement remporté l’élection présidentielle. Bien que successeur désigné de l’ex-président Ricardo Martinelli, réfugié à l’ambassade du Nicaragua suite à une condamnation pour blanchiment, Mulino a su se distinguer et obtenir plus de 34% des suffrages.
“Vous avez remporté la présidence de la République” du Panama, a annoncé Alfredo Junca, président du tribunal électoral, lors d’un appel téléphonique à M. Mulino retransmis en direct à la télévision. Embrassant cette victoire avec “responsabilité et humilité”, l’avocat de 64 ans a souligné : “Je ne suis la marionnette de personne”.
¡Ganamos, carajo! Misión cumplida Gracias, Panamá 🇵🇦 pic.twitter.com/aMKhGs8FyJ
— José Raúl Mulino (@JoseRaulMulino) May 6, 2024
Cette élection s’est tenue sous l’ombre de l’ex-président Martinelli. Lui-même un temps candidat à un nouveau mandat, il est pourtant aujourd’hui condamné à onze ans de prison pour blanchiment. Cette affaire, qui a ébranlé la population, n’a pas empêché une participation élevée (plus de 77%).
Le futur président et son gouvernement doivent maintenant relever des défis significatifs. En effet, les prévisions économiques sont en berne : le Fonds monétaire international prévoit une croissance passant de 7,3% en 2023 à 2,5% en 2024.
Et l’un des plus grands défis serait le canal de Panama, qui doit limiter son trafic en raison d’une sécheresse sévère. Malgré un PIB par habitant parmi les plus élevés d’Amérique latine, le Panama souffre toujours d’inégalités criantes.