Après les accusations portées contre son épouse, Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol a annoncé qu’il envisage de se retirer de la politique, et même de démissionner. Quels seront les impacts pour la politique espagnole ?
Le mercredi 24 avril a secoué la sphère politique espagnole. En effet, le Premier ministre Pedro Sánchez a surpris tout le monde en annonçant qu’il « réfléchit » à une démission. Cette décision fait suite à une enquête visant son épouse, Begoña Gómez, pour trafic d’influence et corruption.
L’enquête préliminaire, ouverte le 16 avril, vise des liens suspectés entre Mme Gómez et le groupe de tourisme Globalia, alors en pourparlers avec le gouvernement pour obtenir des aides publiques. Le média en ligne El Confidencial souligne que la femme du Premier ministre dirigeait l’IE Africa Center, qui « a signé un accord de parrainage avec Globalia en 2020 ».
Dans un courrier pas publié sur un réseau social, Pedro Sánchez accuse l’opposition de droite de mener une campagne de “harcèlement” contre son épouse. Le Premier ministre souligne l’illégitimité de ces plaintes, basées sur des faits “inexistants”.
Face à ces accusations, le Parti populaire, principale formation de l’opposition, a critiqué Sánchez pour sa « disparition » de cinq jours et a demandé une réponse claire sur les scandales qui entourent son parti. Le parti conservateur a suggéré que la menace de démission de Sánchez pourrait être un coup politique.
En revanche, les proches du Premier ministre ont pris sa défense. Par exemple, la numéro deux du gouvernement, Maria Jesus Montero, a accusé le Parti populaire d’adopter des « pratiques trumpistes » pour diffamer le Premier ministre.