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Démission du Premier Ministre Tchadien Succès Masra suite à son échec présidentiel

Démission du Premier Ministre Tchadien Succès Masra suite à son échec présidentiel
Publié le 23 mai 2024 à 23:00, mis à jour le 23 mai 2024 à 21:01

Le général Mahamat Idriss Déby Itno, qui dirige la junte depuis trois ans, a gagné les élections présidentielles du 6 mai en obtenant 61% des suffrages et suscitant des interrogations quant à la légitimité du vote. Qu'est-ce que cela signifie pour l'avenir du pays ?

Tl;dr

  • Succès Masra, premier ministre du Tchad, démissionne après la présidentielle.
  • Mahamat Idriss Déby Itno est proclamé président avec 61% des voix.
  • La présidentielle est qualifiée de « mascarade » par l’opposition et les ONG.
  • L’opposition et les ONG demandent une enquête sur la mort de Yaya Dillo.

Transition de pouvoir au Tchad après les élections

Il y a du changement dans l’air politique du Tchad. Succès Masra, qui a occupé la position de premier ministre, a décidé de se retirer du gouvernement. Cette décision arrive peu de temps après sa défaite aux élections présidentielles du 6 mai.

Il annonce mercredi sur sa page Facebook : “Je viens de présenter ma démission et celle du gouvernement de transition, devenu sans objet avec la fin de l’élection présidentielle” —un message authentifié par l’AFP avec ses services.

Le nouveau visage de la présidence tchadienne

Suite à la mort de son père, le général Mahamat Idriss Déby Itno a été proclamé président de transition par une junte de 15 généraux le 20 avril 2021. Récemment, il a été officiellement élu président lors des élections du 6 mai avec 61% des voix.

Le nouveau président tchadien est perçu par certains comme un espoir pour la stabilité du Tchad, en dépit des allégations d’opposition à son égard. Certains avaient contesté le résultat de l’élection, y compris Succès Masra qui avait recueilli 18,54% selon les chiffres validés par le Conseil constitutionnel.

Des élections controversées

Qualifié par son parti de « mascarade » et par des organisations non gouvernementales internationales de « non crédible », ce scrutin a suscité des contestations.

Le frère du général Déby, Yaya Dillo, son cousin et plus farouche rival pour la présidentielle, avait même été abattu par des militaires “d’une balle à bout portant dans la tête”, selon son parti.

Demandes de justice

Face à ces allégations, des ONG internationales, dont la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH), réclament une enquête indépendante sur la mort de Yaya Dillo, tout en dénonçant une élection « ni crédible, ni libre, ni démocratique », et « la multiplication des violations des droits humains » dans le pays.

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