Emmanuel Macron, depuis Bruxelles, a engagé un échange public avec Valérie Hayer, candidate de son parti aux européennes, et a rétorqué aux critiques venues de l'extrême droite.
Mercredi 17 avril, le président français, Emmanuel Macron, a fait sa première apparition officielle aux côtés de sa candidate pour les élections européennes, Valérie Hayer. Cet événement marquant se déroule dans un contexte où Hayer peine à s’imposer face à son rival d’extrême droite, Jordan Bardella.
Lors d’une rencontre avec Hayer au sommet européen de Bruxelles, Macron, très attendu par son camp, a fait un pas significatif vers une implication plus intense dans la campagne. “On s’organise, on a la bonne candidate (…) On a surtout les bonnes idées, celles qui se sont mises en place en Europe ces dernières années”, a déclaré le président.
Macron a ensuite dévoilé une sorte de slogan de campagne – “une Europe forte, une France forte, dans une Europe plus forte et plus juste” -, tout en lançant une attaque contre le Rassemblement national.
Cette séquence publique a provoqué une réaction du parti d’opposition les Insoumis, qui a dénoncé l’utilisation des moyens de l’Élysée pour faire campagne. Malgré ces batailles politiques, la liste Renaissance de Hayer reste largement derrière celle de Bardella avec seulement 16% des intentions de vote, étant même talonnée par celle du PS-Place Publique (14%).
Le camp présidentiel compte toutefois redynamiser la campagne. Macron s’apprête à prononcer un discours sur l’Europe dans les prochains jours, visant à donner un nouvel élan à Hayer et à combler le fosse qui sépare le mouvement présidentiel du RN et de la gauche. La stratégie ne restera pas seulement dans le domaine des discours : des interviews, des déplacements symboliques ou encore des réunions publiques, sont envisagés pour rendre le combat plus concret.