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La mairie de Paris vent debout contre un projet de forage pétrolier en Seine-et-Marne

La mairie de Paris vent debout contre un projet de forage pétrolier en Seine-et-Marne
Publié le 09 mai 2024 à 12:00, mis à jour le 09 mai 2024 à 10:01

Selon Eau de Paris, l'agrandissement du site d'exploitation actuel pourrait mettre en danger la fourniture d'eau potable de la ville. Quels pourraient être les impacts de cette situation ?

Tl;dr

  • La mairie de Paris s’oppose à un forage pétrolier en Seine-et-Marne.
  • Cette décision pourrait impacter les ressources en eau et la biodiversité.
  • L’entreprise Bridge Energies a obtenu l’autorisation de l’État pour ce projet.
  • Critiques contre l’approbation de projets d’exploitation de fossiles par le gouvernement.

La mairie de Paris dénonce un projet de forage pétrolier

Face à ses préoccupations environnementales grandissantes, la mairie de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, a exprimé son mécontentement concernant un projet de forage pétrolier en Seine-et-Marne.

Autorisé par l’État, ce projet pourrait mettre en danger les ressources en eau de la ville, d’après la municipalité. Eau de Paris, l’opérateur de la ville, a déposé un recours devant le tribunal administratif de Melun, cherchant à suspendre l’arrêté préfectoral autorisant les travaux.

Un impact sur l’eau potable et la biodiversité

Le site de forage pourrait compromettre la sécurité de l’alimentation en eau potable et la biodiversité de la région. Plus largement, ce projet contrevient à la lutte contre le changement climatique.

Dan Lert, adjoint à la transition écologique et président d’Eau de Paris, a ouvertement critiqué le gouvernement pour cette décision, affirmant qu’il «joue avec le feu».

La position de Bridge Energies

“Bridge Energies ne souhaite pas faire de commentaire tant que le tribunal administratif n’a pas rendu sa première ordonnance”, a déclaré Philippe Pont, le président de l’entreprise. Bridge, qui exploite déjà trois puits, a obtenu l’autorisation d’ouvrir deux autres puits d’une profondeur de 1500 mètres à Nonville.

Malgré les préoccupations environnementales soulevées, l’Autorité environnementale a émis un certain nombre de recommandations préliminaires, y compris une évaluation des risques d’accidents.

L’auspice du gouvernement

Malgré le silence du ministère de l’Économie, le ministère délégué à l’Industrie et à l’Énergie, Roland Lescure, a montré un soutien tacite à ce projet en février dernier.

Ce développement contraste vivement avec la loi de 2017 qui prévoit l’élimination progressive de l’exploitation des hydrocarbures en France d’ici 2040. Greenpeace France a condamné cette autorisation, la qualifiant de démenti aux engagements du gouvernement.

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