Ce jeudi, lors du début de son voyage à Nouméa, le président de la République a exhorté à trouver une solution politique. Quelle pourrait être cette "solution" selon vous ?
De loin, en Europe, les événements secouant la Nouvelle-Calédonie peuvent sembler distants. Mais lorsqu’on est Président de la République, ce n’est pas le cas.
Emmanuel Macron a lancé jeudi un appel vibrant à la recherche d’une “solution” politique et à “l’apaisement constructif” en Nouvelle-Calédonie, territoire français dont le statut a récemment été confirmé par trois référendums successifs.
Lors de sa visite auprès de la population calédonienne, le Président a exprimé sa volonté de contribuer à un retour rapide à la paix, affirmant que “c’est la priorité des priorités”.
Ses propos résonnent d’autant plus lorsqu’on sait que six personnes ont perdu la vie depuis le début des émeutes, dont deux gendarmes mobiles. Macron promet des “décisions” et des “annonces” en temps voulu, insistant sur le fait qu’il n’y a “pas de limite” de temps pour sa présence sur place.
Aux côtés des élus et des acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie, pour écouter et pour bâtir ensemble le cadre d’un apaisement constructif. Les Calédoniens en ont besoin. pic.twitter.com/5sNN6xM0Ol
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 23, 2024
L’ampleur de la situation est telle que 3 000 membres des forces de sécurité ont été déployés en Nouvelle-Calédonie. Ces derniers resteront sur place “aussi longtemps que nécessaire”, a assuré Macron, et ce même pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris qui se termineront en septembre.
Plus tard dans sa visite, Macron a reconnu que l’archipel était en proie à un mouvement d’insurrection qu’il considère comme “inédit”. “Personne ne l’avait vu venir avec ce niveau d’organisation et de violence”, a-t-il même précisé, saluant au passage le travail des policiers et des gendarmes qui se trouvent sur le terrain.
D’une voix déterminée, il a conclu : “On ira jusqu’au bout, les jours et les semaines qui viennent seront encore difficiles.”