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Cancer de la vessie : fréquent et sous-estimé, il touche particulièrement les fumeurs et les femmes

Cancer de la vessie : fréquent et sous-estimé, il touche particulièrement les fumeurs et les femmes
Publié le 06 mai 2024 à 12:00, mis à jour le 06 mai 2024 à 10:03

Le cancer de la vessie, bien qu'il soit moins répandu que celui de la prostate, touche principalement les hommes et les fumeurs, mais menace également les femmes, alertent des experts. Ne serait-il pas temps de s'informer davantage sur ce sujet ?

Tl;dr

  • Le cancer de la vessie touche principalement les hommes de plus de 60 ans.
  • Les signaux d’alarme comme des cystites à répétition sont cruciaux pour le dépistage.
  • Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour ce cancer.
  • Plusieurs innovations thérapeutiques, incluant l’immunothérapie, sont en cours d’études.

Éclaircissement sur le cancer de la vessie

L’oncologie moderne doit faire face à un certain nombre de cancers trop peu connus à l’image du cancer de la vessie. Ce dernier n’épargne pas moins de 13 000 à 20 000 nouvelles victimes chaque année en France, entraînant environ 5 000 décès. Les hommes de plus de 60 ans constituent la majorité des personnes touchées.

«Urines rouges, je me bouge !», voici le cri d’alarme sélectif de la campagne de sensibilisation face à ce cancer essentiellement insidieux. Pourtant, d’autres symptômes, moins connus mais tout aussi alarmants, signalent aussi cette maladie. Entre autres, des cystites à répétition – sans détection d’infection lors de l’analyse des urines – ou des troubles de la miction.

Les dérives du diagnostic tardif

Le cancer de la vessie est d’autant plus grave chez les femmes, en raison d’une interprétation erronée des symptômes qui retarde considérablement le diagnostic. Catherine, une patiente de 51 ans, en témoigne avec une vérité crue mais nécessaire :

Après un bypass, j’avais souvent du sang dans les urines. C’est seulement après une année de souffrance insoutenable qu’une IRM a finalement montré une masse dans la vessie. J’ai subi une ablation de la vessie, de l’utérus et de ganglions, suivie d’une chimiothérapie et d’une immunothérapie.

Les facteurs de risque

Le tabagisme est au premier rang des facteurs de risque en raison de l’excrétion des toxines du sang via les urines, qui sont stockées dans la vessie avant d’être évacuées. Les toxines issues de la fumée de tabac font peser un risque sérieux sur les cellules de la vessie, qui peuvent muter et devenir cancéreuses. D’autres comportements nocifs, tels que la consommation de cannabis frelaté, peuvent aussi déclencher ce type de cancer.

Une lueur d’espoir : l’immunothérapie

Fort heureusement, l’arsenal thérapeutique ne cesse de s’étoffer. Au rang des innovations significatives, l’immunothérapie se démarque. Cette approche thérapeutique révolutionnaire vise à renforcer les défenses du corps contre la maladie.

Ainsi, des anticorps ciblant certaines molécules des cellules cancéreuses, combinés à une chimiothérapie et une immunothérapie, sont actuellement à l’étude. Ces avancées pourraient bientôt changer le panorama du traitement de cette maladie pernicieuse.

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