Lundi, un grave accident de scooter a impliqué deux agents, laissant une personne grièvement blessée. Quels pourraient être les éventuelles conséquences pour les agents impliqués ?
Jeudi dernier, un incident survenu à Bourges a conduit à la mise en examen de deux agents de police municipale pour violence et complicité de violence. L’affaire est liée à un accident de scooter qui a gravement blessé une personne, survenu suite à un refus d’obtempérer.
Dans le cadre de cette affaire, la procureure de la République de Bourges, Céline Visiedo, a indiqué que les deux fonctionnaires ont été « placés sous contrôle judiciaire ».
Ce contrôle judiciaire implique notamment l’interdiction d’exercer l’activité de police et de sécurité, ainsi que l’interdiction de détenir une arme. Ils n’ont également pas l’autorisation d’entrer en contact avec les victimes ou le coaccusé.
Lundi soir, aux alentours de 23h30, deux jeunes de 20 et 22 ans ont été interceptés par ces policiers alors qu’ils circulaient sans casque et sans plaque d’immatriculation. « Après quelques embardées, l’équipage de la police municipale parvenait à se mettre à la hauteur du scooter. Le passager du véhicule de police municipale a utilisé du gaz lacrymogène », déclare la magistrate.
Peu de temps après, le scooter a percuté un arbre et un poteau électrique, mettant en danger la vie du conducteur.
Les tests toxicologiques effectués sur le conducteur du scooter ont révélé un taux d’alcool de 1,62 g/l dans le sang, ainsi qu’une consommation de stupéfiants. Le conducteur avait déjà été condamné à deux reprises pour usage de stupéfiants.
Le passager du scooter avait également un historique d’usage et de détention de stupéfiants. Selon les premiers éléments de l’enquête, il n’y a pas eu de collision entre le véhicule de police et le scooter. « Les policiers ont indiqué avoir rapidement cessé la poursuite du scooter conformément aux instructions qui leur sont données. Ils admettent avoir utilisé à tort la bombe lacrymogène, interprétant un geste du passager du scooter comme étant menaçant », d’après la procureure.