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L’australopithèque Lucy était en vérité glabre, et c’est important

L’australopithèque Lucy était en vérité glabre, et c’est important
Publié le 30 juin 2024 à 13:00, mis à jour le 30 juin 2024 à 11:01

L'australopithèque Lucy était en vérité glabre, et c’est important ! On vous explique pourquoi.

C’est en 1974, en Éthiopie, que Donald Johanson et son équipe découvraient les restes fossiles de Lucy, offrant au monde de nombreuses informations capitales sur l’anatomie et le mode de vie de ces lointains ancêtres. Avec sa taille d’environ 1 mètre pour une trentaine de kilogrammes, elle ressemblait très probablement à un mélange de singe et d’humain actuel, avec de longs bras, mais un bassin déjà adapté à la bipédie. Son physique très musclé est souvent représenté recouvert d’une épaisse fourrure, une vision établie d’après l’apparence des tout premiers hominidés, mais la réalité est très différente.

L’australopithèque Lucy était en vérité glabre

De récentes analyses génétiques ont apporté un éclairage nouveau sur l’évolution de la pilosité chez nos ancêtres. Il s’avère que la perte de la majeure partie de la fourrure chez nos ancêtres a eu lieu il y a environ trois à quatre millions d’années. Autrement dit, Lucy et ses contemporains étaient très certainement moins poilus que ce que l’on pensait.

Comment expliquer cette perte de poils ? La réponse est complexe. Il y a en premier lieu la thermorégulation. Moins de poils permet de mieux dissiper la chaleur corporelle, ce qui était très intéressant dans l’environnement chaud dans lequel vivait Lucy. Moins de poils est aussi synonyme d’une meilleure protection contre les parasites. Et c’est aussi, eh oui, un facteur supplémentaire d’attraction sexuel et social, favorisant les interactions et renforçant les liens entre les groupes et dans les groupes.

Cette découverte a de nombreuses conséquences

Et la perte de cette fourrure a aussi très probablement joué un rôle important dans le développement de la transpiration, permettant à Lucy et ses contemporains de mieux évoluer dans son environnement. Cette découverte transforme aussi profondément notre vision de nos ancêtres. Le fait que les premiers humains étaient en grande partie nus pendant une grande partie de l’évolution risque de changer notre compréhension de leurs comportements. Et cela fera aussi changer les représentations des hominidés pour coller davantage à l’évolution de l’Homme. À suivre !

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