Nintendo Switch 2 : les éditeurs privilégieraient les cartouches Game-Key

Selon une récente fuite concernant la prochaine Nintendo Switch 2, les éditeurs de jeux pourraient privilégier l’utilisation de Game-Key Cartridges comme support principal. Cette orientation technique suscite déjà de nombreuses interrogations au sein de l’industrie.

Une nouvelle méthode de distribution intrigante

L’annonce des Game-Key Cards pour la future console Nintendo Switch 2 a surpris plus d’un observateur lors de la présentation officielle début avril. Si, à première vue, ces cartes ressemblent beaucoup aux cartouches physiques traditionnelles, elles se distinguent pourtant par une caractéristique fondamentale : elles ne contiennent pas de données de jeu. Une fois insérées dans la console, elles invitent simplement l’utilisateur à télécharger le contenu via une connexion internet. Un choix surprenant, certes, mais qui suscite de nombreuses interrogations sur les motivations réelles des éditeurs.

Les coulisses révélées par une fuite

C’est une fuite récente – repérée par le site Notebook Check et provenant des fichiers internes d’Arc System Works, célèbre notamment pour ses licences telles que Guilty Gear, BlaZBlue ou encore Dragon Ball FighterZ – qui éclaire cette stratégie. Selon un document découvert par un certain Necrolipe sur X, trois options seraient proposées aux studios souhaitant sortir un jeu sur la prochaine console : la version entièrement numérique (DL), la cartouche physique 64 Go, ou une solution nommée « POTION », désignant en réalité le fameux Game-Key.

L’enjeu du format unique : contraintes et alternatives

Jusqu’à présent, les développeurs pouvaient choisir parmi différentes tailles de cartouches (de 1 à 32 Go) sur l’actuelle Nintendo Switch. La nouvelle orientation vers un unique modèle de cartouche 64 Go – proposé à environ 16 dollars pièce selon les informations révélées – change la donne. Pour de nombreux éditeurs tiers ou indépendants disposant de moyens plus modestes, cette uniformisation du support physique risque fort de représenter un frein financier.

Dans ce contexte, plusieurs options s’offrent alors aux studios :

• S’en tenir au tout-dématérialisé pour limiter les coûts.
• Opter pour le Game-Key, permettant tout de même d’offrir un objet physique (pour séduire les collectionneurs), sans assumer le prix élevé d’une cartouche classique.

Si cette décision simplifie indéniablement la production côté Nintendo, elle pourrait pousser nombre d’acteurs à délaisser la cartouche au profit de solutions plus abordables.

Vers une évolution du marché des jeux Switch ?

Derrière cette innovation se dessine donc un nouvel équilibre entre contraintes économiques et attentes du public. Entre nécessité pour certains studios de proposer une édition physique symbolique et recherche d’optimisation budgétaire, le Game-Key Card pourrait bien devenir l’alternative privilégiée face à des supports classiques devenus inaccessibles pour les petits éditeurs. Reste à voir si les joueurs suivront ce virage hybride initié par la firme japonaise…