Sony atteint 77,8 millions de PS5 vendues, mais anticipe un recul face aux nouvelles taxes douanières

Sony a écoulé 77,8 millions de consoles PlayStation 5 depuis leur lancement. Cependant, le groupe japonais anticipe une baisse de ses ventes, principalement en raison des nouveaux droits de douane qui pourraient freiner la demande.
Tl;dr
- Ventes PS5 proches de la PS4 sur même période
- Recul des ventes compensé par hausse des jeux
- Tarifs et production aux États-Unis à l’étude
Des ventes solides, mais un ralentissement se profile
Depuis son lancement en 2020, la PlayStation 5 s’est imposée sur le marché avec pas moins de 77,8 millions d’unités écoulées, une performance qui rejoint celle de la PlayStation 4, qui avait atteint les 79,1 millions d’exemplaires vendus au bout d’une période similaire.
Pourtant, ces chiffres flatteurs masquent un léger essoufflement : au cours de l’exercice fiscal 2024, les ventes totales ont reculé à 18,5 millions, contre 20,8 millions l’année précédente.
L’essor du jeu vidéo compense la baisse des consoles
Cette baisse n’a cependant pas freiné la dynamique globale du secteur. Les revenus issus des jeux ont bondi de neuf pour cent sur un an. Résultat : le bénéfice opérationnel de la division a progressé de manière spectaculaire, affichant une hausse de 43 %.
Une croissance principalement tirée par les titres tiers ; les productions internes accusent pour leur part un léger repli, malgré un calendrier chargé à venir avec notamment Death Stranding 2: On the Beach ou encore Ghost of Yōtei. À ce stade, un seul jeu estampillé maison a vu le jour depuis janvier.
Nouvelles incertitudes pour l’avenir proche
Mais la route s’annonce semée d’embûches. La direction du groupe anticipe une année morose en raison de facteurs extérieurs majeurs.
D’abord, elle prévoit une baisse d’environ ¥100 milliards (soit près de 700 millions de dollars) du chiffre d’affaires lié à l’introduction ou au renforcement de droits de douane américains – un coup dur puisque la majorité des ventes est réalisée aux États-Unis. De plus, le report très médiatisé du prochain opus de la saga culte Grand Theft Auto VI, désormais attendu en mai 2026, risque fort d’amputer les résultats futurs.
L’adaptation comme mot d’ordre face aux défis américains
Lors d’une récente conférence téléphonique avec les investisseurs, la direction a mentionné plusieurs pistes pour absorber ce choc tarifaire potentiel. Parmi elles :
- Ajuster les prix à la consommation américaine, même si ce type d’augmentation reste rare outre-Atlantique.
- Déménager une partie de la production en sol américain, solution évoquée par le PDG Hiroki Totoki.
L’entreprise avait déjà revu ses tarifs dans certains marchés européens ; reste à voir si le consommateur américain sera épargné – ou non – dans les mois à venir.