La Commission reproche au leader des réseaux sociaux de ne pas respecter les normes européennes, car il ne permet pas à ses utilisateurs de donner leur consentement librement pour unir leurs données personnelles sur ses différentes plateformes. Que pensez-vous de cette situation?
Le lundi 1er juillet marquait une étape décisive. L’Union européenne a clairement fait comprendre que les directions empruntées par Meta, notamment en ce qui concerne l’utilisation des données utilisateurs pour la publicité ciblée, n’étaient pas sans conséquence.
Face aux abus potentiels et à une politique de la donnée floue, l’UE a mis en place le règlement sur les marchés numériques (DMA). Le DMA est entré en vigueur début mars dans le but de redonner aux utilisateurs le contrôle de leurs données.
Il était indiqué dans un communiqué que : “Les géants de la tech, comme Meta, ont pu imposer à leur vaste base d’utilisateurs des conditions de service leur permettant de collecter une quantité importante de données personnelles.” Un réel problème pour garantir une concurrence équitable et préserver les données personnelles.
The #DMA is here to give back 🇪🇺 users the power to decide over their #data#Meta has forced millions of users across EU into a binary choice : “pay or consent”.
In our preliminary conclusion this is a breach of the DMA.
Today we take an important step to ensure Meta complies. pic.twitter.com/lGXagHuq7J
— Thierry Breton (@ThierryBreton) July 1, 2024
Afin de se conformer à ces nouvelles dispositions, Meta a décidé de proposer à ses utilisateurs un cherche moyen. D’un côté, un abonnement payant pour échapper à la publicité ciblée, de l’autre, un service gratuit pour ceux acceptant de partager leurs données.
“Meta a forcé des millions d’utilisateurs à travers l’UE à faire un choix binaire : payer ou consentir. Selon nos conclusions préliminaires, il s’agit d’une violation”, affirme Thierry Breton, le commissaire au numérique de la Commission européenne.
Si Meta ne parvient pas à se conformer aux règles de l’UE, une lourde sanction financière pourrait s’abattre sur le groupe. L’amende pourrait représenter jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial soit près de 12 milliards d’euros.