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PoX : une nouvelle ère pour la mémoire flash à 400 picosecondes

PoX : une nouvelle ère pour la mémoire flash à 400 picosecondes
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Un nouveau dispositif de mémoire flash, le PoX, atteint des performances incroyables avec des écritures en seulement 400 picosecondes, bien au-delà des capacités actuelles.

Tl;dr

  • Des chercheurs de l’Université Fudan ont développé une mémoire flash capable d’écrire en 400 picosecondes, établissant un nouveau record mondial.
  • Ce dispositif PoX est non volatile, consomme peu d’énergie et pourrait résoudre les problèmes de vitesse dans les systèmes d’intelligence artificielle.
  • L’innovation repose sur l’utilisation de graphène bidimensionnel et de techniques avancées pour créer un flux de charges ultra-rapide, avec des applications futures dans les smartphones et ordinateurs.

Une avancée technologique impressionnante

La mémoire flash traditionnelle, utilisée dans des dispositifs comme les SSD et les clés USB, est bien connue pour sa capacité à retenir des données même sans alimentation électrique. Cependant, elle souffre d’une vitesse d’écriture relativement lente, nécessitant des microsecondes à millisecondes pour enregistrer des informations. Le dispositif PoX, quant à lui, se distingue par sa rapidité fulgurante : il est capable d’effectuer des opérations en seulement 400 picosecondes. Cela représente une amélioration considérable par rapport au record précédent, qui se situait à 2 millions d’opérations par seconde.

Une mémoire non volatile avec des avantages pour l’IA

Ce qui rend cette innovation particulièrement intéressante, c’est que la mémoire PoX est non volatile. Contrairement aux types de mémoire comme la SRAM ou la DRAM, qui perdent toutes leurs données dès que l’alimentation est coupée, la mémoire flash PoX conserve les informations même sans énergie. Cette caractéristique est cruciale pour des applications modernes comme l’intelligence artificielle, où la rapidité et l’efficacité dans le transfert et la mise à jour des données sont essentielles pour un traitement en temps réel. La réduction de la consommation d’énergie, associée à des vitesses d’écriture ultra-rapides, pourrait ainsi résoudre le problème récurrent des goulets d’étranglement liés à la mémoire dans les systèmes d’IA.

Des techniques de conception novatrices pour des résultats exceptionnels

Le succès du PoX repose sur une réconfiguration complète de la structure de la mémoire Flash. Au lieu d’utiliser du silicium traditionnel, les chercheurs ont opté pour du graphène bidimensionnel Dirac, un matériau qui permet aux charges électriques de se déplacer très rapidement. En affinant la longueur gaussienne du canal de mémoire, l’équipe a créé un phénomène connu sous le nom de « super-injection 2D », facilitant un flux de charges exceptionnellement rapide et presque illimité. Cette approche révolutionnaire a permis de dépasser les limites de vitesse des mémoires flash classiques et d’atteindre des performances inégalées.

Des applications prometteuses pour l’avenir des appareils électroniques

Les applications concrètes de cette technologie ne tarderont pas à se faire sentir. La prochaine étape consiste à intégrer cette mémoire PoX dans des appareils existants comme les smartphones et les ordinateurs. Selon les chercheurs, cela pourrait permettre de résoudre des problèmes tels que le décalage ou la surchauffe causés par les technologies de stockage actuelles. En collaboration avec des partenaires industriels, l’équipe de l’Université Fudan avance vers la production de puces à petite échelle et prévoit d’intégrer cette innovation dans des produits grand public d’ici peu. Cette avancée marque ainsi une nouvelle ère dans le domaine de la mémoire flash, avec des implications profondes pour le développement de systèmes plus rapides et plus efficaces.

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