logo Begeek

Pour améliorer Apple Intelligence, Apple doit d’abord être transparent sur ses capacités réelles

Pour améliorer Apple Intelligence, Apple doit d’abord être transparent sur ses capacités réelles
Publié le

Alors qu’Apple mise sur l’intelligence artificielle pour enrichir ses appareils, des interrogations émergent quant à la réelle performance de ces nouvelles fonctionnalités. L’entreprise doit clarifier les limites et possibilités de sa technologie pour rassurer ses utilisateurs.

Tl;dr

  • Apple a survendu Siri et Apple Intelligence en 2024.
  • Manque de transparence et retards sur les nouvelles fonctions.
  • L’entreprise doit regagner la confiance par l’honnêteté.

Apple face à la déception : le pari manqué de Siri

La présentation de WWDC 2024 aurait dû marquer un tournant pour Siri et plus largement pour l’ambitieuse suite d’outils baptisée Apple Intelligence. Mais à mesure que la poussière retombait, une réalité décevante s’est imposée : l’entreprise de Cupertino n’a pas été à la hauteur des promesses affichées lors de son événement annuel.

Une démonstration trop belle pour être vraie

Revenons un instant sur la scène. Devant un public conquis, Kelsey Peterson, directrice du machine learning chez Apple, mettait en avant les prouesses d’un assistant désormais capable de fournir en temps réel des informations très personnalisées, comme les horaires de vol d’un proche. L’exploit reposait sur une intégration poussée avec les données de l’iPhone grâce à la fonction App Intents. Or, derrière cette vitrine séduisante, peu de journalistes ou développeurs ont pu approcher la nouvelle version du service : aucune démonstration réelle, pas même une utilisation en direct par un employé. Plus tard, des enquêtes révéleront qu’il s’agissait moins d’un prototype concret que d’une vidéo conceptuelle soigneusement orchestrée.

Panne de transparence et accumulation des ratés

Mais le malaise ne s’arrête pas là. Dès septembre, alors que certains attendent enfin le déploiement progressif des fonctions d’Apple Intelligence, c’est l’absence de communication claire qui choque. La firme n’a reconnu ses retards qu’après des questions insistantes – mentionnant vaguement une disponibilité « dans l’année à venir » seulement sous pression médiatique. Pis encore : une publicité télévisée vantant le nouveau Siri, avec Bella Ramsey, a été retirée dans la précipitation.

Ces errements ne se limitent pas à l’assistant vocal. D’autres fonctionnalités comme les notifications intelligentes ou les outils créatifs (Image Playground, Genmoji) ont fait long feu : utilité limitée, bugs persistants ou décisions discutables – telle que l’ajout d’avertissements signalant d’éventuelles erreurs dans les alertes iOS.

L’urgence d’un mea culpa sincère

Alors que se profile déjà le prochain rendez-vous des développeurs, un constat s’impose : si Apple souhaite restaurer la confiance autour de son virage vers l’IA générative, elle devra faire preuve d’une rare franchise. Cela implique notamment :

  • Annoncer clairement ce que ses nouvelles fonctionnalités sont réellement capables d’accomplir.
  • Reconnaître publiquement lorsque ses ambitions dépassent ses moyens techniques actuels.

Peu habituée à s’excuser publiquement, la marque à la pomme n’a pourtant plus vraiment le choix si elle veut convaincre que sa révolution logicielle est autre chose qu’un simple coup marketing raté. C’est par l’humilité et la transparence que passera sans doute le salut du projet Apple Intelligence.

Publicité

À lire aussi sur Begeek:

Accessibilité : partiellement conforme