Meta conclut un accord nucléaire de plusieurs décennies pour alimenter ses centres d’IA

Meta vient de conclure un accord énergétique d’une durée exceptionnelle de plusieurs décennies afin d’approvisionner ses centres de données dédiés à l’intelligence artificielle en électricité d’origine nucléaire, marquant ainsi une étape majeure dans sa stratégie énergétique.
Tl;dr
- Meta signe un accord nucléaire de 20 ans avec Constellation.
- L’énergie alimentera les data centers et l’IA de Meta.
- Le site Clinton préserve plus de 1 000 emplois locaux.
Un partenariat stratégique autour du nucléaire
Lorsque Meta a annoncé son nouveau partenariat avec Constellation Energy, le paysage énergétique de la tech américaine a, une fois encore, pris une tournure inattendue. L’accord scellé pour vingt ans vise à sécuriser l’approvisionnement en électricité des centres de données du géant californien, tout en affirmant une volonté d’exemplarité environnementale.
Ainsi, dès 2027, le groupe dirigé par Mark Zuckerberg achètera la totalité des quelque 1,1 gigawatts produits par le Clinton Clean Energy Center, dans le sud de l’Illinois – un site qui tire toute sa puissance du nucléaire, sans émission directe de carbone.
Soutenir l’essor de l’intelligence artificielle
Face à la montée en puissance des besoins énergétiques liés à l’intelligence artificielle, Meta entend privilégier « une énergie propre, fiable et renouvelable pour ses infrastructures numériques ».
Le choix du nucléaire s’impose ici comme un levier stratégique : il garantit la stabilité du réseau et permet au groupe d’assurer la croissance future de ses centres de calcul. À ce propos, la firme s’est engagée à renforcer le réseau électrique local en ajoutant une capacité supplémentaire de trente mégawatts.
Nouveaux horizons pour les énergies propres dans la tech
Curieusement, cette incursion majeure dans le nucléaire n’est pas une première parmi les géants du secteur : Google ou encore Microsoft, eux aussi, ont déjà investi dans ce type d’énergie pour leurs propres serveurs. Pourtant, jusqu’à récemment, Meta se montrait plus prudente sur ce terrain.
Il y a moins d’un an encore, elle affichait l’ambition d’ajouter entre un et quatre gigawatts nucléaires à ses sites américains d’ici le début des années 2030. Cet accord avec Constellation Energy, dont les détails financiers restent confidentiels, marque donc une accélération inattendue.
L’échec d’un projet… et la préservation des emplois locaux
En coulisse, on se souvient qu’un projet original de centre de données entièrement alimenté au nucléaire avait été envisagé par Meta. Mais une découverte inattendue — une espèce rare d’abeille — sur le terrain destiné à accueillir ce complexe avait contraint le groupe à revoir ses plans. Aujourd’hui, en s’appuyant sur l’infrastructure existante du site Clinton, non seulement plus de 1 000 emplois locaux sont maintenus, mais la démarche contribue aussi à inscrire durablement la transition énergétique dans le tissu économique régional.
Pour résumer les apports majeurs de cet accord :
- Sécurisation d’une production électrique sans émission carbone.
- Pérennisation des emplois locaux autour du site Clinton.
- Soutien décisif aux ambitions IA de Meta sur le long terme.
À travers cette initiative pionnière, la firme californienne rappelle que « s’engager dans le nucléaire aujourd’hui, c’est préparer les infrastructures numériques aux défis énergétiques de demain . »