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L’IA, levier prioritaire de la politique américaine sous Trump

L’IA, levier prioritaire de la politique américaine sous Trump
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Face à la concurrence chinoise, Washington mise sur l’innovation rapide et un cadre réglementaire allégé pour l’IA.

Tl;dr

  • Donald Trump veut faire des États-Unis le leader mondial de l’intelligence artificielle en allégeant les régulations.
  • Le gouvernement prépare des mesures pour faciliter l’accès à l’énergie et aux terrains fédéraux nécessaires aux centres de données.
  • Un projet de loi controversé propose un moratoire national de dix ans interdisant les régulations locales sur l’IA, face à une compétition accrue avec la Chine.

L’Amérique mise sur l’essor de l’intelligence artificielle

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump affiche une détermination sans faille à faire des États-Unis le leader incontesté de l’intelligence artificielle. Une ambition qui, loin d’être nouvelle, prend aujourd’hui une tournure résolument proactive. Dès le mois de janvier 2025, lors d’un premier décret présidentiel, le locataire du Bureau ovale avait donné le ton : lever les freins réglementaires pour favoriser un développement sans entraves de cette technologie stratégique. À ses yeux, la compétitivité nationale en dépend : « Avec les bonnes politiques gouvernementales, nous pouvons renforcer notre position de leader mondial en IA et assurer un avenir meilleur à tous les Américains », avait-il déclaré.

Des initiatives exécutives pour booster les infrastructures

Mais derrière ces déclarations se profilent désormais des actions concrètes. D’après des informations relayées par Reuters, plusieurs décrets seraient en préparation pour répondre à un défi essentiel : fournir aux entreprises américaines les moyens énergétiques nécessaires à la montée en puissance de l’IA. Les discussions portent notamment sur des mesures facilitant :

  • la connexion accélérée de nouveaux projets énergétiques au réseau national,
  • la mise à disposition de terres fédérales — gérées par la Défense ou l’Intérieur — pour accueillir d’imposants centres de données, indispensables au traitement massif des informations générées par l’IA.

Un permis national relevant du Clean Water Act pourrait également voir le jour, simplifiant drastiquement la phase d’autorisation en supprimant les barrières spécifiques à chaque État.

Derrière la bataille technologique, une stratégie politique affirmée

L’offensive américaine s’inscrit aussi dans une rivalité grandissante avec la Chine pour la suprématie numérique mondiale. Selon plusieurs sources anonymes consultées par Reuters, un « plan d’action IA » ainsi que divers événements publics seraient prévus afin de mettre en lumière ces avancées. L’administration souhaite non seulement rassurer les investisseurs et industriels américains mais aussi imprimer sa marque dans cette course effrénée.

Dans cette logique, après avoir balayé bon nombre des protections instaurées sous l’ère Biden, la Chambre des représentants a adopté – d’une courte majorité – un projet qualifié par Donald Trump lui-même de « grand et magnifique projet de loi ». Ce texte propose un moratoire national de dix ans interdisant toute réglementation locale sur l’IA. Il attend encore le feu vert du Sénat.

L’enjeu énergétique au cœur du débat IA américain

Reste que bâtir rapidement ces centres gourmands en énergie ne va pas sans soulever des questions : rapidité d’exécution face aux normes environnementales et sociales, équilibres locaux… Pour autant, il semble que rien ne doive ralentir ce que certains décrivent déjà comme une véritable croisade technologique orchestrée depuis Washington.

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