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Le défi de l’Europe à capitaliser sur l’or vert des microalgues

Le défi de l’Europe à capitaliser sur l’or vert des microalgues
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Découvrez pourquoi l'or vert des microalgues, une solution prometteuse pour l'environnement, peine à se faire une place de choix en Europe.

Tl;dr

  • Les microalgues, nouvel « or vert », peinent à se développer en Europe.
  • Les contraintes climatiques, réglementaires et financières sont des obstacles majeurs.
  • Malgré les coûts, leur rendement et polyvalence suscitent l’intérêt.

Les microalgues, le nouvel « or vert » encore sous-exploité en Europe

Les microalgues sont perçues comme l’« or vert » du futur. Leur potentiel est immense, allant de l’alimentation aux cosmétiques. Elles sont particulièrement appréciées pour leur polyvalence et leur capacité à se développer rapidement.

Pourtant, malgré leur attrait, leur utilisation en Europe reste limitée. Pourquoi un tel paradoxe?

Un climat plus favorable en Asie

La production européenne de microalgues est largement inférieure à celle des pays asiatiques. Selon l’Association européenne de la biomasse algale (EABA), l’Europe ne produit que 650 tonnes de biomasse de microalgue par an, contre 130.000 tonnes au niveau mondial.

Les pays asiatiques sont plus performants dans la production. Ils ont un certain savoir-faire et une habitude de consommation traditionnelle, en plus de profiter d’un climat favorable à la culture des microalgues, explique Maeva Subileau, professeure de biotechnologie à l’Institut Agro de Montpellier.

Des procédures réglementaires lourdes

La réglementation européenne est un autre frein à l’exploitation des microalgues. Le règlement européen Novel Food impose une série de tests rigoureux pour s’assurer de la non-toxicité d’un aliment non traditionnellement consommé au sein de l’UE.

Ce processus est long et coûteux, pouvant atteindre jusqu’à un million d’euros. « Assouplir certaines règles faciliterait l’introduction de nouvelles espèces de microalgues », souligne Hélène Marfaing, membre du Centre d’étude et de valorisation des algues.

Des investissements conséquents

Enfin, la production de microalgues nécessite des investissements importants. Que ce soit pour la culture en plein air ou en circuit fermé, les coûts sont élevés, allant de 370.000 euros à 800.000 euros pour 100 hectares. La culture par fermentation est une autre option, bien que plus coûteuse, elle permet de produire davantage de matière par litre.

Malgré ces contraintes, les microalgues restent une ressource prometteuse. Leur rendement, leur polyvalence et leur potentiel nutritif continuent de susciter l’intérêt de nombreux secteurs. Il reste à voir comment l’Europe saura relever ces défis pour exploiter pleinement cet « or vert ».

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