Facebook aurait créé un outil de censure pour séduire la Chine

La plainte d'un lanceur d'alerte approfondit les allégations selon lesquelles Facebook aurait autrefois développé un outil de censure dans le but de gagner les faveurs de la Chine.
Tl;dr
- Sarah Wynn-Williams accuse Facebook de censure pour pénétrer le marché chinois.
- Facebook aurait envisagé de permettre à la Chine d’accéder aux données des utilisateurs.
- Facebook, désormais Meta, se tourne vers une approche plus libérale de la modération.
Des allégations de censure contre Facebook
Selon un rapport du The Washington Post, Sarah Wynn-Williams, une ancienne directrice de la politique mondiale de Facebook, a accusé la société de créer un système de censure pour obtenir l’autorisation d’opérer en Chine. Ces allégations font partie d’une plainte de 78 pages déposée en avril dernier auprès de la SEC.
Une tentative de séduire le marché chinois
Dans sa plainte, Wynn-Williams révèle que Facebook a formé une équipe en 2014 pour développer une version de la plateforme conforme aux lois chinoises, sous le nom de code « Projet Aldrin ». Selon The Washington Post, Facebook aurait même envisagé, lors des négociations avec les officiels chinois, de permettre à une société de capital-investissement chinoise de passer en revue le contenu posté par les utilisateurs en Chine.
Une évolution de la politique de modération
Malgré les efforts passés pour pénétrer le marché chinois, Mark Zuckerberg, le PDG de l’entreprise, a annoncé en 2019 un changement de cap. Il est devenu un défenseur de la « liberté d’expression » et a modifié la façon dont les plateformes de Meta gèrent la modération. Plus tôt cette année, il a annoncé que Facebook et Instagram cesseraient la vérification des faits pour adopter les Community Notes de style X.
Un livre à paraître
Sarah Wynn-Williams a également écrit un mémoire sur son expérience à Facebook, intitulé Careless People : A Story of Where I Used to Work, qui sortira cette semaine. Cette publication devrait apporter un éclairage supplémentaire sur ces allégations et sur les coulisses de l’entreprise.