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Des milliers de sites piratés ciblent les Mac

Des milliers de sites piratés ciblent les Mac
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Les Mac sont désormais la cible privilégiée de hackers, avec des milliers de sites piratés propulsant un malware redoutable. Face à cette menace croissante, il devient crucial d’adopter des mesures pour se protéger efficacement.

Tl;dr

  • Une nouvelle campagne de malware, ClickFix, cible exclusivement les utilisateurs de Mac pour voler leurs mots de passe, données personnelles et portefeuilles de cryptomonnaies via un logiciel malveillant.
  • Les hackers exploitent des techniques de social engineering, en incitant les victimes à exécuter un code frauduleux sur leur Terminal, contournant ainsi les protections classiques.
  • Le modèle « Malware-as-a-Service » permet aux cybercriminels de louer Atomic Stealer pour près de 3 000 dollars par mois, augmentant les risques d’attaques similaires.

Une menace qui vise les utilisateurs de Mac

Depuis peu, une nouvelle campagne de malware baptisée ClickFix inquiète la communauté numérique. Si l’identification via reCAPTCHA ou autres méthodes similaires est devenue monnaie courante pour protéger l’accès à certains sites, des hackers exploitent désormais ces outils familiers à leur avantage. Selon les chercheurs en cybersécurité de BadByte, plus de 2800 sites piratés propagent actuellement le redoutable Atomic Stealer, un logiciel capable de dérober mots de passe, données personnelles et portefeuilles de cryptomonnaies sur les meilleurs ordinateurs de Apple. L’attaque ne cible d’ailleurs que les détenteurs de Mac ; toute tentative depuis un appareil sous Windows ou Linux est automatiquement ignorée.

Un piège bien rodé grâce au social engineering

La tactique employée n’a rien d’anodin : à travers une fausse fenêtre de vérification – imitant à la perfection les pop-ups habituels « Je ne suis pas un robot » – les victimes se voient inviter, étape par étape, à ouvrir le Terminal puis à coller un code frauduleux préalablement copié à leur insu dans leur presse-papier. Il suffit alors d’appuyer sur Entrée pour que le malware soit téléchargé et installé silencieusement. Ce processus contourne aisément la plupart des protections traditionnelles, car tout repose sur l’intervention involontaire mais active de l’utilisateur. C’est bien là la force du social engineering, cette manipulation qui pousse chacun à agir contre ses intérêts sans même s’en apercevoir.

L’économie du malware-as-a-service en toile de fond

En arrière-plan, une économie parallèle prospère : le modèle « Malware-as-a-Service » permet aux cybercriminels de louer l’utilisation d’Atomic Stealer pour près de 3000 dollars mensuels. Cette monétisation explique la multiplication attendue des campagnes similaires ou variantes, chaque client adaptant sa méthode d’infection.

Les bons réflexes face aux tentatives d’infection

Face à ce genre d’offensive, quelques précautions simples s’imposent :

  • Surtout, fermer toute page affichant une vérification suspecte incitant à utiliser le Terminal.
  • Sensibiliser son entourage – moins averti – à ces nouvelles formes d’escroquerie numérique.
  • S’appuyer sur les protections natives du Mac comme xProtect, tout en envisageant une solution antivirus additionnelle reconnue.

Certaines personnes envisageront peut-être également un service dédié à la protection contre le vol d’identité : ceux-ci peuvent faciliter la récupération après une attaque mais doivent impérativement être souscrits en amont. Reste qu’une vigilance quotidienne demeure votre meilleur allié : rester sur des sites connus, garder la tête froide face aux messages alarmistes et vérifier chaque étape inhabituelle évitera bien des désagréments. Comme souvent avec la cybersécurité, un peu de méfiance fait toute la différence.

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