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Loïs Boisson virée, un scandale dénoncé !

Loïs Boisson virée, un scandale dénoncé !
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Devenue la nouvelle locomotive du tennis français, Loïs Boisson a eu un parcours tortueux. Et ses problèmes de comportement, plus jeune, n’ont pas forcément été bien gérés selon le préparateur mental Ronan Lafaix.
Loïs Boisson s’est révélée à la face du monde à Roland-Garros. Car pour atteindre le dernier carré du majeur parisien, la Française a enchaîné les exploits l’emportant notamment sur Jessica Pegula puis Mirra Andreeva avant de céder en demi-finale face à Coco Gauf.

Et si son physique et sa force de frappe ont marqué les esprits, il en a été de même du calme affiché tout au long de la quinzaine. Dans sa bulle, la native de Dijon a affiché une sérénité à toute épreuve. Mais à en croire son premier entraîneur, il n’en a pas toujours été ainsi. Dans ses jeunes années, Loïs Boisson était une joueuse impétueuse, capable de gros craquages.

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« Comme elle ne réussissait pas du premier coup, Loïs se frustrait beaucoup. Elle balançait ses raquettes et, souvent, j’étais obligé de l’exclure du court. J’essayais de trouver des moyens de gérer sa frustration mais c’était compliqué », a ainsi raconté Patrick Larose, le premier à percevoir son talent unique alors qu’elle n’avait que huit ans: « En septembre 2011, une petite fille se présente aux évaluations. Je lui lance une première balle, elle n’avait jamais pris une raquette de sa vie, et de suite, elle me la renvoie après le premier rebond. En 2 minutes, je vois que c’est une bombe. »

"Voilà la solution que l’on a pour ces gens-là..."


Pour autant, la réponse du technicien aux crises d’énervement de la jeune Loïs Boisson a fait tiquer Ronan Lafaix, ancien préparateur mental de Gilles Simon ou Corentin Moutet.  « Un cadre technique disait qu'il l'avait souvent viré parce qu’elle n’énervait, qu’elle cassait des raquettes. Voilà la solution que l’on a pour ces gens-là..., a-t-il regretté auprès du 10sport. C'était une championne qui s'ignorait. Et il y en a peut-être beaucoup. .Il y a une équipe qui croit en elle. Moi, j'ai un très bon copain qui travaille avec elle, Sébastien Durand. Ils ont bossé. C’est une petite écurie et ils sont là. C'est là que le rêve est important. »

Patrick Larose n’avait pas manqué de saluer cette transformation. « Désormais, on voit qu’elle a un calme intérieur, elle ne l’avait pas au départ mais ça doit bouillir dans sa tête, avait-il souligné. Jeune, Loïs était très renfermée et ne livrait jamais ses sentiments. Quand elle jetait des raquettes, c’était de la colère à l’état pur. On avait un peu mal pour elle. »
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