La vraie raison de la défaite des Bleus
Le XV de France a une nouvelle fois échoué. Comme au Pays de Galles et comme au Japon, les Bleus ont en effet calé dès les quarts de finale de la Coupe du monde, leur coupe du monde. mais cette fois, l’échec est d’autant plus cuisant que les troupes de Fabien Galthié nourrissaient de solides et légitimes ambitions. Mais c’était sans compter sur le tirage au sort – effectué il y a trois ans – qui avait mis les champions du monde sur la route des Français.
Mais pour beaucoup, cet échec doit beaucoup à l’arbitrage de Ben O’Keeffe, qui a fait preuve d’une très grande mansuétude avec les Sud-Africains. Les joueurs français n’ont d’ailleurs pas manqué de pointer du doigt l’arbitre néo-zélandais à l’issue de la rencontre. « Il y a des choses claires et évidentes qui n’ont pas été sifflées. Peut-être que ça ne se joue pas à ça, mais il y a eu des moments cruciaux, des pénalités ou un ruck ralenti après une grande avancée de 60 mètres, c’est facile à siffler… Je n’ai pas envie de faire l’aigri qui râle car il a perdu, mais je ne suis pas sûr que l’arbitrage ait été au niveau de l’enjeu », a notamment déploré Antoine Dupont en conférence de presse.
Dire que c’est l’arbitrage qui nous a fait perdre, ce n’est pas vrai
Mais pour Bernard Laporte, l’arbitrage de Ben O’Keeffe ne saurait expliqué ce nouvel échec. « Je ne pense pas qu’il y ait un vrai problème (d’arbitrage),. Qu’on discute de certaines décisions de l’arbitrage oui mais ce serait de mauvaise augure de dire que c’est l’arbitrage qui nous a fait perdre, ce n’est pas vrai », a assuré l’ancien sélectionneur des Bleus et ancien président de la FFR au micro d’Apolline Matin sur BFM
Pour l’ancien Toulonnais, le problème était ailleurs. « Leur banc a fait la différence, ceux qui sont entrés ont fait la différence. Ils ont toujours joué sur un niveau très élevé, nous on a un peu baissé d’un ton, notamment en deuxième mi-temps, les vingt dernières minutes, a-t-il confié. On les voit venir, on sent qu’ils sont là. On mène mais on ne se détache pas réellement. On les connaît, ils sont très dangereux avec des ailiers qui vont très vite. Ils nous prennent en contre deux ou trois fois. Dans les vingt dernières minutes, ils ont gardé un niveau très élevé et nous, on a baissé un peu de pied ? »
« Ce n’est pas physique, c’est la qualité de leur banc. Ils ont des joueurs de niveau international. Nos remplaçants n’ont pas été à la hauteur des titulaires alors qu’eux gardaient ce même niveau. Cette intensité qui fait que les vingt dernières minutes ont été meilleures chez eux », a-t-il poursuivi.
