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Antoine Dupont, la catastrophe pour les Bleus ?

Antoine Dupont, la catastrophe pour les Bleus ?
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Malgré un discours toujours prudent, la confiance est de mise. En témoignent encore les propos d’Anthony Jelonch, mercredi. « Antoine est prêt à relever le défi. C’est un compétiteur. Il a hâte de retrouver les terrains avec nous et on a confiance pour son retour la semaine prochaine… en cas de victoire. On est impatient de le voir avec nous la semaine prochaine… si on se qualifie », a ainsi confié le troisième ligne tricolore, grand ami du d’Antoine Dupont.

Le demi de mêlée toulousain doit certes attendre le feu de vert de son chirurgien, qui l’a opéré pour lui poser deux plaques de titane au lendemain sa fracture maxillo-zygomatique suite à un plaquage haut de Johann Deysel. Mais en attendant le rendez-vous fatidique de lundi, le natif de Lannemezan monte en intensité lors de ses séances d’entraînement et bout d’impatience, déterminé à être du rendez-vous au sommet face au Bocks. Une perspective pour le moins inquiétante selon Lucien Mias.

En tant que médecin, j’aurais honte

L’ancienne figure du XV de France mais également medecin craint en effet le pire pour Antoine Dupont. « Habituellement, lors d’une fracture, la consolidation est réalisée au bout de quelques mois. S’il joue, un adversaire va cibler volontairement la zone fracturée lors de son plaquage », a-t-il confié au micro de France 3, rappelant le cas de Serge Bestsen « On a connu celui de Betsen. Joueur du B O, opéré avec pose d’une plaque au même endroit que Dupont. Il a repris le rugby trop tôt et un deuxième choc au même endroit a aggravé la situation. Dès lors, la médecine sportive française a refusé de lui délivrer le « feu vert » pour la pratique du rugby. »

« S’il rejoue, tant qu’il a des plaques sur la fracture, il va avoir peur de se faire plaquer et ne sera plus qu’un demi de transmission exclusif. Déjà verrouillé et ligoté par l’adversaire depuis son titre de meilleur joueur mondial. Il ne peut plus s’échapper autour de la mêlée, comme on l’a vu faire il y a quelques années quand il jouait à Castres. Il mettra moins en œuvre ses fonctions annexes », a-t-il poursuivi, mettant la pression sur le corps médical: « En tant que médecin, j’aurais honte qu’on ne respecte pas un blessé qui risque de subir lors d’un deuxième choc une explosion de sa fracture avec un retentissement visuel ou cérébral. Celui qui aura donné l’autorisation risque de se voir accusé de  non assistance à personne en danger. »

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