L’UEFA n’aura pas tardé à sévir. Deux jours après la célébration polémique de Merih Demiral face à l’Autriche, la sanction est tombée pour le défenseur turc.Face au
tollé provoqué par Merih Demiral, double buteur turc contre l’Autriche,
mardi soir en huitième de finale de l’Euro 2024, l’UEFA avait eu tôt fait d’annoncer l’ouverture d’investigations sur le «
comportement potentiellement inapproprié » du défenseur de 26 ans.
48 heures après le match, l’instance confédérale a statué sur le sujet, infligeant deux matches de suspension à l’intéressé, coupable d’avoir célébré son deuxième but en se fendant d’un signe de ralliement aux « Loups Gris », une mouvance nationaliste extrémiste turque, notamment interdite en France.
Un véritable incident diplomatique
Ainsi sanctionné, Merih Demiral manquera donc à l’appel de la sélection turque face aux Pays-Bas, samedi, en quart de finale de l’Euro. Mais également en demi-finale, contre l’Angleterre ou la Suisse. A noter que l’Anglais Jude Bellingham, pour un geste obscène face au banc adverse après son égalisation miraculeuse face à la Slovaquie, a lui écopé d’une amende de 20 000 euros.
Le geste de Merih Demiral a provoqué une onde de choc diplomatique. «
Les symboles de l’extrême droite turque n’ont rien à faire dans nos stades. Utiliser l’Euro comme plateforme pour le racisme est totalement inacceptable. Nous attendons de l’UEFA qu’elle envisage des sanctions », avait rapidement réagi Nancy Faeser, la ministre allemande de l’Intérieur, après les faits. Le ministère turc des Affaires étrangères, dans la foulée, avait dénoncé «
les réactions politiquement motivées » et «
xénophobes » des autorités allemandes. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévu d’assister au quart de finale entre la Turquie et les Pays-Bas ce samedi à Berlin.
