Le gros coup de gueule des Bleus contre les Argentins

Les nouveaux chants racistes entonnés par les joueurs de l’Albiceleste ont suscité de vives réactions dans le camp tricolore.
Dix-huit mois après la finale de la Coupe du monde, les tensions sont de nouveau vives entre Français et Argentins. La faute, une nouvelle fois, aux débordements qui ont accompagné le sacre de l’Albiceleste lors de la Copa America. La victoire des hommes de Lionel Scaloni face à la Colombie, dimanche, a en effet donné lieu à des chants racistes prenant pour cible les Bleus et filmés par Enzo Fernandez.

Le milieu de terrain de Chelsea a d’ailleurs rapidement présenté ses excuses. « Je tiens à m'excuser sincèrement pour une vidéo postée sur mon compte Instagram lors des célébrations de l'équipe nationale, a-t-il ainsi écrit dans un message publié sur Instagram. La chanson contient un langage très offensant et il n'y a absolument aucune excuse pour ces mots. Je suis contre les discriminations sous toutes ses formes et je m'excuse de m'être laissé emporter par l'euphorie des célébrations de la Copa América. »

Un "racisme décomplexé"

Son retour à Chelsea pourrait être houleux. En attestent les réactions de certains joueurs français évoluant aux Blues, présents en nombre. Axel Disasi, Benoit Badiashile, Wesley Fofana, Malo Gusto, Lesley Ugochukwu ou Christopher Nkunku comptent parmi l’effectif londonien et Wesley Fofana n’a d’ailleurs pas manqué de réagir.

« Le football en 2024 : racisme décomplexé », a-t-il ainsi écrit sur Twitter. Un message qui a fait réagir certains de ses coéquipiers. « Que Dieu les bénisse », a écrit de manière ironique Christopher Nkunku tandis que la Fédération Française de Football se fendait d’un communiqué cinglant à destination du camp argentin. La FFF a ainsi annoncé qu'elle allait « déposer une plainte en justice pour propos injurieux à caractère racial et discriminatoire », son président, Philippe Diallo condamnant « avec la plus grande fermeté les propos racistes et discriminatoires inacceptables » et des propos « choquants, contraires aux valeurs du sport et droits humains ».