La prise de parole de Kylian Mbappé jeudi en conférence de presse, a fortement agacé Pascal Praud. Le journaliste s'est payé le capitaine des Bleus ce vendredi.«
Plus que jamais, il faut aller voter. Il y a vraiment urgence. On ne peut pas mettre le pays entre les mains de ces gens-là, c’est vraiment urgent. On a vu les résultats, c’est catastrophique. »
Interrogé jeudi en conférence de presse sur le deuxième tour des élections législatives qui se déroulera dimanche en France, Kylian Mbappé a une nouvelle fois appelé à voter contre les «
idées qui divisent ».
Certains n'ont pas apprécié la sortie du capitaine de l'équipe de France et l'ont fait savoir.
Ancien journaliste sportif, Pascal Praud lui a répondu ce vendredi au travers d'un édito cinglant, diffusé sur l'antenne d'
Europe 1. «
Je suis agacé, comme beaucoup sans doute, par les leçons de maintien de Monsieur Mbappé qui me semblait beaucoup moins regardant sur l'argent du Qatar que sur le programme du Rassemblement National. » Accordant au footballeur «
le droit de regretter l'influence de Marine Le Pen », Pascal Praud lui a cependant reproché sa prise de parole de la veille.
« Pour qui se prend Mbappé ? »
«
Quand il dit : 'On ne peut pas laisser le pays entre les mains de ces gens-là', je perçois une attitude méprisante, blessante, insultante pour onze millions de Français qui ont voté dimanche dernier pour le RN et qui, sans doute, n'ont pas la chance de Mbappé, de traverser la vie en première classe. » Et le journaliste phare de
CNEWS de poursuivre : «
Je trouve que Mbappé a beaucoup changé depuis le jeune homme qu'il était à Monaco et l'adulte qu'il est devenu au PSG. La gloire, l'argent, sont des rouleaux compresseurs. Il faut être en béton armé pour résister à l'hubris et savoir rester à sa place (...). »
Faisant la leçon au Bondynois, Pascal Praud a ensuite comparé Kylian Mbappé à Zinedine Zidane et Didiers Deschamps qui, selon lui, auraient «
compris que leur place particulière les oblige à une certaine modération quand ils s'expriment. L'un et l'autre mesurent la portée de leurs mots. Ils ne sont ni offensants, ni péremptoires lorsqu'ils prennent la parole. 'Pour qui se prend Mbappé ?', est une interrogation que j'entends ici ou là. L'équipe de France ne peut pas être prise en otage par deux ou trois meneurs qui crachent sur leurs concitoyens. »
