Thomas Voeckler, la grosse engueulade de sa femme

Le passage par le Galibier, mardi, a rappelé un douloureux souvenir à Thomas Voeckler, passé tout près d'une chute dans la descente.
Quatre victoires d’étape, un maillot à pois et deux épopées en jaune : Thomas Voeckler a souvent été à la fête sur le Tour de France. « Ti Blanc » s’est ainsi fait connaître du grand public en 2004 en restant pas moins de dix jours en jaune, ne cédant sa précieuse tunique à Lance Armstrong qu’à l’entame de la dernière semaine.

Sept ans plus tard, le natif de Schiltigheim fait encore mieux puisqu’il ne cède le maillot jaune qu’à l’arrivée de la dernière étape de montagne et termine au pied du podium, à un peu plus de trois minutes du vainqueur, l’Australien Cadel Evans. Thomas Voeckler n’a pas ménagé ses efforts pour prolonger son odyssée en jaune. Que ce soit dans les ascensions, où il a souvent fait jeu égal avec les meilleurs grimpeurs, ou dans les descentes, où il n’a pas hésité à prendre tous les risques. En témoigne sa mésaventure vécue dans la 17e étape lorsqu’Alberto Contador a attaqué dans la descente de Pramartino.

"Ma femme ne va pas être contente"

Déterminé à conserver le maillot jaune, le coureur d’Europcar prend tous les risques. Trop. Le Français commet en effet une erreur dans un virage qui lui vaut de terminer dans une ferme. Une faute qui lui vaut d’abandonner une vaingtaine de secondes sur ses rivaux et de s’exposer aux remontrances de madame…

« Il a tout simplement raté un virage. Il a fait un tout droit et a atterri directement dans un corps de ferme. Heureusement sans gravité puisqu’il n’était pas tombé, mais ce jour-là, il avait perdu une trentaine de secondes sur ses poursuivants. A l’arrivée, au pied du podium, il me regarde et me lance "Je crois que ma femme ne va pas être contente" », a ainsi raconté Christian Prudomme, le directeur du Tour, auprès de L'Equipe à l’occasion d’un long dossier consacré aux descendeurs.