logo Sports.fr

Romain Bardet, la douloureuse confession

Romain Bardet, la douloureuse confession
Publié le
Romain Bardet a connu l’enfer sur son vélo. Les confessions du néo-retraité font froid dans le dos.
Romain Bardet, c’est fini. La semaine passée, le coureur de 34 ans a conclu une belle et longue carrière sur les routes du Dauphiné. Non sans classe et panache. Elu combatif du jour sur l’une des étapes les plus rudes du parcours, l’intéressé s’est fendu d’un baroud d’honneur digne de son talent. Avec toute l’abnégation qui fut la sienne près de 15 années durant.

Dans le cadre du documentaire en ligne de L’Equipe intitulé "Crash, peloton sous tension", Romain Bardet se confie et revient sur des moments tristement marquants de son cursus de cycliste professionnel. L’on y apprend notamment que le pugnace Auvergnat a connu pas moins de quatre commotions cérébrales dans sa carrière.

https://x.com/sports_fr/status/1935765341495243254

Parmi ces mauvais souvenirs figurent ses deux abandons sur les éditions 2020 et 2023 du Tour de France. « Ces abandons correspondent à deux des quatre commotions que j'ai eues en faisant du vélo. Avec les commotions, les processus de récupération sont quand même assez longs. Pour s'en remettre, c'est un gros choc émotionnel », explique Romain Bardet.

Bardet: « Plus qu’un monde qui s’effondre »


Et de compléter son propos: « Quand on se brise un os, on arrive souvent à se fixer un plan de retour, les choses mécaniques arrivent à se solidifier au fil du temps. Pour les commotions, c'est différent, on ne peut pas trop en faire, les séquelles peuvent être irrémédiables. » Et les regrets amers. Comme en 2020 quand il dut choisir la voie de la raison alors qu’il briguait le podium de la Grande Boucle. « Ce fut plus qu'un monde qui s'effondre », se remémore-t-il.

« J'étais quatrième au classement général au matin de cette étape, je me sentais vraiment bien, rappelle Romain Bardet. Sur le coup, je repars. J'ai titubé un peu en remontant sur le vélo, l'instinct primaire fait qu'on repart tout de suite. Surtout que je jouais le général et que c'était certainement pour moi l'étape la plus importante de ce Tour de France ! Mais j'ai vu que je n'étais pas dans mon état normal, j'ai vraiment souffert, j'étais dans un état second. J'ai pu finir l'étape, mais je ne m'en souviens plus. En repartant en voiture pour aller à l'hôtel, j'ai été pris de maux de tête, de grosses nausées. On a été obligés de s'arrêter plusieurs fois… »
Publicité

Accessibilité : partiellement conforme