En passe de réaliser le doublé Giro-Tour de France, Tadej Pogacar pourrait viser un historique triplé en prenant finalement le départ de la Vuelta.Tadej Pogacar est décidément intouchable cette année. Après voir écrasé le Giro, le Slovène de 25 ans est sur le point de remporter son troisième Tour de France après 2020 et 2021. En tête du classement général avec 5’14’’ d’avance sur Jonas Vingegaard et 8’04’’ sur Remco Evenepoel à la veille de la dernière étape de cette 111
e édition de la Grande Boucle, le leader la UAE Emirates pourrait viser encore plus haut.
Si « Pogi » et ses dirigeants excluent depuis plusieurs semaines une participation au Tour d’Espagne (du 17 août au 8 septembre), certains observateurs estiment que le Slovène pourrait finalement être tenté de prendre le départ de la prochaine Vuelta, en vue de réaliser un triplé historique en remportant les trois Grands Tours sur une même année. Ce qui n’a jamais été fait dans l’histoire du cyclisme.
« Pogacar sait que c’est sans doute l’année ou jamais pour le tenter »
« Je suis persuadé que ça lui traverse l’esprit. Et s’il rêve de ce triplé, il sait que c’est sans doute l’année ou jamais pour le tenter », a jugé Jérôme Coppel pour RMC Sport, avant d’émettre quelques réserves:
« Il ne peut pas avoir la fraîcheur mentale et physique pour viser toutes les courses, même s’il est actuellement au-dessus de tout le monde. Début août, il visera l’or aux JO de Paris. Puis il y aura les Mondiaux fin septembre. Il faut généralement quatre semaines de récupération pour enchaîner deux grands Tours afin de souffler et repartir sur un bloc de travail. Là c’est impossible avec son programme. Intégrer en plus la Vuelta, ça ferait trop. Il risquerait même de se dégoûter du vélo. »Un constat partagé par Cédric Vasseur, pour qui tout «
dépendra de l’état dans lequel il sera à la fin de ce Tour de France ». «
On a l'impression qu'il est facile et qu'il peut aller sur la Vuelta, mais peut-être qu'il va marquer le pas dans une semaine et ressentir la fatigue, a poursuivi le dirigeant de la Cofidis. S'il sent qu'il a les moyens psychologiques et physiques d'aller sur la Vuelta et de la gagner, pourquoi pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il n'ira pas pour faire cinquième du général, ce serait un échec pour lui. Il faut attendre quelques jours pour voir comment il se sent et comment il a récupéré. Gagner le Giro, le Tour et la Vuelta la même année, ça le ferait entrer à jamais dans l'histoire. Mais ce n'est pas gagné d'avance. » Vendredi, Joxean Matxin, un des directeurs sportifs d'UAE, s’est pourtant montré une nouvelle fois catégorique sur le sujet : «
Tadej sur la Vuelta cette année ? Non, non, non. » Oui mais avec le Slovène, on n’est jamais au bout de nos surprises…
