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Pogacar dénonce les "jaloux" et les "haineux"

Pogacar dénonce les "jaloux" et les "haineux"
Publié le 22 juil. 2024 à 01:22, mis à jour le 22 juil. 2024 à 00:07
Deux mois après avoir gagné le Giro, Tadej Pogacar s’est adjugé le Tour de France 2024. Avec toujours autant de soupçons sur le dos.  
Tadej Pogacar, de son propre aveu, a vécu le Tour « parfait ». Six victoires d’étape, dont cinq avec le maillot jaune sur le dos, et une troisième couronne coiffée à l’arrivée, après 2020 et 2021, le coureur slovène ne boudait pas son plaisir ce dimanche à Nice, sitôt la Grande Boucle bouclée. « Je peux difficilement décrire à quel point je suis heureux d’y parvenir, après deux années difficiles sur le Tour. J’ai toujours fait des erreurs, mais cette année, nous avons tout exécuté à la perfection. Le fait que je puisse gagner à nouveau est incroyable. C’est le premier grand tour où je me sentais en confiance chaque jour. Même sur le Giro, j’ai vécu une mauvaise journée, mais je ne dirai pas laquelle. Le Tour de cette année a été incroyable, c’était un plaisir du premier jour jusqu’à aujourd’hui... »

Seul bémol éventuel pour le nouveau "cannibale" – pour reprendre le surnom d’un Eddy Merckx qui le désigne volontiers comme son digne héritier – les soupçons qui pèsent sur sa probité au vu de ses performances. Mais l’intéressé semble y faire face avec fatalisme et philosophie. « Il y aura toujours des doutes à causes des soucis du passé, avant mon époque. Peu importe le sport, les gens vont toujours être jaloux ou haineux, souffle-t-il en conférence de presse. S'il n'y a pas de "haters", c'est que vous ne gagnez pas. En cyclisme, l'UCI investit beaucoup d'argent et de temps pour que ce sport soit propre. C'est l'un des sports les plus propres au monde grâce à ce qui s'est passé, aux abus. »

Objectif Mondiaux


Tadej Pogacar, du haut de ses 25 ans, l’assure: le cyclisme est « un jeu » pour lequel il n’est pas prêt à tout miser et tout perdre. « On peut courir jusqu'à 35 ans mais il reste encore du temps pour profiter de la vie après ça, souligne-t-il. On veut gagner, oui, mais ce n'est pas tout. Le plus important est d'être en bonne santé. Il n'y a pas de raison de pousser le corps encore plus loin. Ce serait juste stupide. » Sa façon d’écarter l’idée même de pratiques dopantes susceptibles de nuire à son capital santé.

Auteur du premier doublé Giro-Tour de France depuis Marco Pantani en 1998, Tadej Pogacar n’est pas rassasié pour autant. « Si seulement j’avais gagné le Giro, cela aurait été une année incroyable pour moi. Mais gagner les deux est d’un niveau différent… Je suis fier que nous ayons géré les choses de cette façon. Mais la faim reste grande: Mathieu van der Poel a fière allure sous le maillot arc-en-ciel ; j’aimerais aussi l’avoir… » Fin septembre à Zurich, le glouton Slovène tâchera donc d’endosser la tunique de champion du monde. Pour la première fois de sa carrière.
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