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Mauvaise nouvelle pour le prodige du cyclisme français

Mauvaise nouvelle pour le prodige du cyclisme français
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Attendu pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs sur les Grands Tours, Lenny Martinez ne convainc pas pleinement Bernard Hinault.
Trente-neuf ans que Bernard Hinault attend un successeur au palmarès du tour de France. Et à moins d’un miracle sur ce Tour 2024, le Blaireau va devoir continuer à prendre son mal en patience. Aucun coureur français ne semble en effet en mesure ne serait-ce que de se battre pour monter sur le podium.

Pour certains, la donne pourrait changer dans les années à venir avec Lenny Martinez, le grimpeur de poche de la Groupama-FDJ, très en vue depuis le début de l’année avec pas moins de cinq victoires et vu à son avantage l’an passé sur la Vuelta. Mais pour Bernard Hinault, la marche est encore trop haute pour le fils de Miguel Martinez, champion olympique de VTT à Sydney, qui devrait selon lui se concentrer sur les succès d’étapes.

Martinez comme Gaudu


« Sur les grands tours, il peut s'en sortir et gagner des étapes. Mais s'il est placé au général, il ne pourra jamais. Alors, il faut réfléchir : est-ce qu'il ne vaut mieux pas se dire, je n'en ai rien à foutre du classement général et puis je me fais deux étapes ? Et à l'occasion, je gagne le classement de la montagne », a-t-il ainsi confié auprès d’Eurosport.

Bernard Hinault a d'ailleurs les mêmes réserves concernant David Gaudu, qui s'échine à privilégier une bonne place au général plutôt que de viser des victoires d'étape. « Dans dix ans, est-ce qu'on parlera encore de sa 4e place ? Alors que s'il prend le maillot à pois, en ayant gagné peut-être une, deux ou trois étapes de montagne, les belles étapes de montagne que l'on a, tout le monde va s'en rappeler», a-t-il soufflé au sujet du coureur breton.

A l'en croire, un seul coureur français a été en mesure de gagner le Tour de France ces dernières années: Romain Bardet, deuxième en 2016. « Je pense que c'est Romain Bardet quand il fait 2e. Parce qu'il a osé attaquer à un moment où c'était pluvieux, dangereux. Il a tenté : ou je gagne, ou je perds. Et si Froome, qui chute ce jour-là, ne remonte pas sur son vélo, qui gagne ? Lui. C'est lui qui a été le plus près d'une victoire du Tour», a-t-il expliqué à son sujet.
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