logo Sports.fr

sport · cyclisme

Les mots durs de Pogacar à l’égard de Vingegaard

Les mots durs de Pogacar à l’égard de Vingegaard
Publié le 21 juil. 2024 à 09:10, mis à jour le 21 juil. 2024 à 08:07
Entre les deux monstres de la Grande Boucle, la rivalité fait rage. Preuve en est le discours de Tadej Pogacar avant son troisième sacre sur le Tour de France.
Ce dimanche à Nice, Tadej Pogacar va coiffer sa troisième couronne sur la Grande Boucle, après ses triomphes en 2020 et 2021. Non sans réaliser le fameux doublé franco-italien si l’on considère sa victoire sur le Giro le 26 mai dernier. « Cette année, c'est encore un peu trop tôt pour comparer avec les deux autres éditions. Mais le niveau cette année est encore plus élevé que les deux fois où j'ai gagné, souffle le Slovène. Je ressentais aussi plus de pression car j'avais passé deux ans sans gagner. »

Assurément, Tadej Pogacar a faim sur ce Tour de France 2024, lui qui samedi a remporté une cinquième victoire d’étape, la quatrième avec le maillot jaune sur le dos – une performance inédite au XXIe siècle. L’intéressé en raconte le contexte avec un étonnant détachement: « On a essayé de rester ensemble avec mon équipe le plus longtemps possible. On l'a fait jusqu'à ce que la course explose vraiment dans le col de la Colmiane. Remco (Evenepoel) voulait tout essayer pour lâcher Jonas (Vingegaard). La dernière fois que Remco a attaqué, Jonas l'a contré, et c'était une attaque d'un très haut niveau. Quand on s'est retrouvés Jonas et moi avec Richard Carapaz, j'étais bien tenté de laisser une chance de victoire à Carapaz et Enric Mas mais Jonas a voulu s'assurer que Remco ne nous reprendrait pas. Il voulait garder sa deuxième place… »

« On ne laisse rien à son rival »


En conséquence, Tadej Pogacar s’est retrouvé au duel avec son rival danois. Et plus question dès lors de céder la gagne. « Dans ce genre de circonstances, on ne laisse rien à son rival le plus proche, assume-t-il. Aujourd'hui, on avait laissé assez de temps à l'échappée pour qu'elle se joue la victoire. Je ne crois pas que les sprinteurs se disent un jour je gagne, un jour c'est un autre. Nous, les coureurs du classement général, nous sommes pareils. Nous voulons gagner, nous sommes payés pour gagner. Il faut toujours essayer de gagner lorsque c'est possible. »

A l’issue de l’étape, manifestement marqué, Jonas Vingegaard n’a pas caché avoir songé à l’improbable pourtant. « Je me sentais vraiment mieux qu’hier. Les jambes tournaient mieux et tu te sens plus confiant quand tu es comme ça… J’espérais que Pogacar me donne la victoire d’étape, dixit le premier dauphin de l’impitoyable maillot jaune. Mais la course a été difficile, je savais que je n’avais aucune chance au sprint, j’étais à la limite. Tout le monde a ses tactiques, je ne jugerai personne là-dessus, il était plus fort que moi et je pense que j’aurais fait la même chose dans cette situation… »
Publicité
Partager
  • partager sur Facebook logo
  • partager sur X logo
  • partager par email logo