Jonas Vingegaard, c’est fini ?

Incapable de rivaliser avec Tadej Pogagar sur ce Tour de France 2024, Jonas Vingegaard peut se faire du souci pour l’avenir.
Jonas Vingegaard. Si ce n’est sur l’étape du Lioran, où il a su profiter d’une fringale de Tadej Pogacar pour le dominer au sprint, le Danois n’a jamais été en mesure de résister à son rival, implacable vainqueur de son troisième Tour de France, avec six minutes d’avance au général et pas moins de six victoires d’étape.

Le tenant du titre, lui, a dû se contenter de miettes avec donc ce succès d’étape au Lioran et une deuxième place au général. De quoi suffire à son bonheur même s’il était au bord des larmes lorsqu’il a dû admettre qu’il n’avait pas les armes pour rivaliser avec Tadej Pogacar. « Je pense que dans des circonstances normales, j’aurais été déçu de cette deuxième place. Mais là, après tout ce que j’ai traversé, la chute et les accidents , je n’en ai pas le droit », a-t-il ainsi soufflé à l’arrivée du Tour de France.

« Je n’ai pas eu la meilleure des préparations et j’ai connu des mauvais jours sur le Tour que je termine d’ailleurs avec des batteries complètement à plat mais c’est sûr, je reviendrai car le Tour, c’est la plus belle et la plus magique des courses », a-t-il poursuivi, bien décidé à en découdre avec ses rivaux. Car Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ne sont plus seuls. Remco Evenepoel a affiché de belles promesses pour son premier Tour et compte bien franchir un nouveau palier dès l’an prochain.

Evenepoel premier adversaire de Pogacar ?

« Je crois que je peux faire bien mieux l’an prochain », a annoncé Jonas Vingegaard et son entraîneur, Tim Heemskerk, a déjà tracé la route à suivre. « Je me dis qu'avec une préparation normale, il aurait été encore plus fort. Il va encore progresser. Il a perdu de la masse musculaire avec sa chute, ce qui affecte son explosivité et il faudra faire des exercices de force pour revenir à son niveau d'avant », a-t-il expliqué dans des propos relayés par L’Equipe.

Charge également à la Visma à (re)bâtir une équipe capable de rivaliser avec l’UAE, Wout van Aert, Christophe Laporte et consorts n’ayant pas été au niveau des lieutenants de Tadej Pogacar en l’absence de Sepp Kuss. Mais pour Zenon Jaskula, ancien troisième du Tour de France, Jonas Vingegaard aura bien du mal à combler le gouffre qui l’a séparé du Slovène.

« Il n’est certes pas arrivé sur le Tour dans les meilleures dispositions. Mais il espérait rivaliser dans la troisième semaine et il a pris une véritable claque et a mesuré l’écart qui le séparait de Pogacar. Sa chute n'explique pas tout. Et en faisant le Tour d’Italie, Pogacar n’a pas non plus eu la préparation idéale. Vingegaard aura du mal à rivaliser avec Pogacar dans les années à venir et son premier rival sera peut-être Remco Evenepeol, qui a montré de belles choses et a forcément pris confiance », a-t-il jugé à la télévision polonaise.