« Inacceptable ! », gros coup de gueule contre les organisateurs du Tour

Patrick Lefévère, le manager de la Quick-Step, a rué dans les brancards ce dimanche, fustigeant la gestion des organisateurs du Tour de France.
La Quick-Step pouvait avoir le sourire, dimanche, à l’arrivée de la 2e étape du Tour de France. Si Remco Evenepoel a été incapable de suivre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard dans la montée vers San Luca lorsque le Slovène a attaqué, une bonne descente et ses talents de rouleurs lui ont permis de revenir avec Richard Carapaz sur les deux principaux cadors du Tour.

Comme espéré avant le début du Tour de France, le Belge sort de ce premier week-end sans avoir perdu de temps sur ses rivaux. Forcément rassurant pour la suite du programme et notamment cette 4e étape, mardi, avec l’ascension du Galibier au menu. Pas sûr néanmoins que cela suffise à apaiser Patrick Lefévère. Le patron de la Quick-Step l’a en effet mauvaise depuis samedi et la chute de son coureur Jan Hirt, provoquée par le sac d'un spectateur avant le départ de la première étape du Tour de France, samedi à Florence.

"Nous n’avons pas reçu d’excuses"

Le Tchèque de 33 ans, huitième du dernier Giro, s'est coincé dans le sac à dos d'un spectateur derrière une barrière avant de tomber par-dessus son guidon. Le verdict est lourd puisque Jan Hirt s’est cassé trois dents. « Ce qui est arrivé est inacceptable, a asséné le boss de la Quick-Step dans la presse belge. Nous avons tellement de règles et nous devons payer pour tout. Puis l’accident arrive avec ce spectateur stupide et son sac-à-dos. » Mais plus encore que l’accident, c’est le manque d’empathie des organisateurs du Tour qui ne passe pas.

« Non, ASO ne s’est pas excusé, a-t-il affirmé. Mais ils ont au moins dû lire mon message sur les réseaux sociaux, non ? J’ai vu des gens faire triste mine à l’hôtel mais je n’en ai que faire. Nous n’avons pas reçu d’excuses. » Et Patrick Lefévère de poursuivre en détaillant le calvaire vécu par son coureur : « Durant l’étape, il ne pouvait pas manger, pas même des gels. Il a survécu à toute l’étape uniquement avec des bouteilles d’eau. »

« Je me suis arrangé pour qu’il puisse être soigné dans une clinique privée, a-t-il poursuivi. Heureusement, il a pu revenir à l’hôtel dans la soirée avec trois dents réparées. » Un soulagement pour l’intéressé. « On est allé directement le voir, a confié le coureur tchèque. Nous y avons passé deux heures hier (samedi) soir mais c’est bien mieux maintenant », a-t-il confié à Cyglingnews, ajoutant: « Je suis bien évidemment mécontent, c’était vraiment ennuyeux mais la vie continue.»