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Grosse inquiétude pour le cyclisme français

Grosse inquiétude pour le cyclisme français
Publié le , mis à jour le
Alors que plusieurs équipes ont claqué la porte de l'Etoile de Bessèges pour des raisons de sécurité, Arnaud De Lie, le vainqueur de l'étape de vendredi, a tenu à continuer pour apporter son soutien à l'épreuve, menacée de disparition.
Dure semaine pour les organisateurs de l'Etoile de Bessèges. Après deux incidents de course, à savoir l'apparition d'un véhicule civil sur le chemin du peloton, de nombreuses équipes World Tour ont décidé de quitter l'épreuve en pleine étape vendredi.

Arnaud De Lie n'est pas de ceux-là. Le sprinteur belge a tenu à continuer la course, alors que cinq de ses coéquipiers ont préféré abandonner. Avec élégance, le coureur de la Lotto-Dstny voulait apporter son soutien à l'épreuve gardoise. "Il y a eu un petit dilemme mais si tout le monde s'arrêtait, l’Etoile de Bessèges aurait eu du mal à continuer, a réagi Arnaud De Lie auprès de DirectVélo. En tant que coureur, je pense que s’il n’y a plus de courses, on peut mettre la clef sur la porte et aller travailler dans le monde réel. On a la chance de pouvoir vivre de notre passion."

L'Etoile de Bessèges en danger


Avec beaucoup d'émotion, la patronne de l'épreuve a ainsi reconnu que l'Etoile de Bessèges était menacée, la faute notamment à cette sécurité qui est de plus en plus difficile à assurer. "Si l’année prochaine, on n’est pas là, c’est comme ça. Il faut que les coureurs comprennent que ce n’est pas facile pour nous, les organisateurs. À part ASO, il est difficile de privatiser les routes. Nous, on ne peut pas, a confié Claudine Fangille au Midi Libre. Il faut se dire qu’à un moment donné, on fait tout ce qu’on peut au niveau de la sécurité. On a la même bulle de gendarmes que l’année dernière, ce ne sont pas des novices. La voiture d’hier, les gendarmes l’ont fait arrêter deux fois, elle redémarre. On fait comment ? À part mettre quelqu’un à chaque route ?"

"Nous, avec l’Étoile, on ne gagne rien, rappelle Claudine Fangille, bénévole, qui a repris le flambeau de son père Roland, le créateur de l'épreuve. On est là pour les faire courir les coureurs. Si on n’est pas là l’année prochaine, personnellement, ce n’est pas grave, j’aurai des soucis en moins." Mais ce serait une triste nouvelle pour le cyclisme français car la course gardoise, chère à Raymond Poulidor, est une épreuve historique du calendrier.

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