Evenepoel salué par Gilbert

Alors que Remco Evenepoel a conclu ce dimanche son premier Tour de France en montant sur le podium derrière Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, avec en prime le maillot blanc, Philippe Gilbert a confié que son compatriote avait choisi la bonne approche de la course.
Il était une des curiosités du Tour de France 2024. Après s’être fait les dents sur le Giro et la Vuelta, dont il est sorti vainqueur en 2022, Remco Evenepoel a été lancé sur la Grande Boucle par l’équipe Soudal-Quick Step. En plus d’une victoire d’étape lors du contre-la-montre entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin, le coureur belge a conclu les trois semaines de course sur le podium et avec le maillot blanc de meilleur jeune.

S’il n’a pas pu rivaliser jusqu’au bout avec Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, l’ancien champion du monde n’a pas manqué ses débuts sur le Tour de France. Son aîné Philippe Gilbert, interrogé sur les performances de son compatriote, a admis ne pas avoir été surpris. « Je pense qu'au fond de lui le podium était son ambition, a confié dans des propos recueillis par le site spécialisé Cyclism’Actu le vainqueur de cinq Monuments. Publiquement, il est resté prudent, il a parlé de Top 5 et je pense que c'était sage de sa part, mais son objectif était le podium et il l'a fait. »

Gilbert compte sur ASO pour aider Evenepoel

Néanmoins, le champion du monde 2012 garde un regret, celui que le match à quatre annoncé de longue date n’ait pas pu se dérouler jusqu’au bout. « Cela aurait été intéressant de voir la bataille avec Primoz Roglic, malheureusement, il a dû quitter la course sur une chute, a concédé Philippe Gilbert. Sans cette chute, cela aurait donné une bonne bataille et je pense qu'on aurait même pu voir tactiquement certaines alliances. » Quant à voir Remco Evenepoel jouer à l’avenir la victoire sur le Tour de France, le coureur aux douze participations à la Grande Boucle a une idée qui pourrait aider les desseins de son compatriote.

« Remco Evenepoel peut voir plus grand maintenant c'est aussi ASO qui a les cartes en main, a-t-il affirmé avant de préciser sa pensée. C'est à eux de dessiner un Tour de France avec trois chronos par exemple, je pense que c'est ce qu'il faut pour qu'il gagne. » En effet, avec seulement deux étapes contre-la-montre avec un total de 59 kilomètres au cours des trois semaines, dont une le dernier jour pour laquelle la fraîcheur fait la différence, le natif d’Alost n’a pas eu l’opportunité d’exploiter au maximum ses qualités dans un exercice qu’il maîtrise à la perfection.