Dopage: Problème confirmé pour Tadej Pogacar

Tadej Pogacar est resté sage, dimanche, lors de la deuxième étape du Tour de France. Malgré un profil d’étape taillé pour les puncheurs, le Slovène a semblé sur la défensive, se contentant de suivre le mouvement avant de finalement être battu au sprint par Mathieu van der Poel.
Après avoir régné en maîtres sur les classiques du printemps, le leader de la Team UAE-Emirates et le Néerlandais sont déjà aux avant-postes sur le Tour de France. De quoi faire tiquer Frédéric Portoleau, ingénieur en aéronautique et mécanique des fluides et grand spécialiste des watts dans le cyclisme. « Ce qui est troublant, c’est quand des coureurs sont bien de mars à octobre. Ou au top dans un grand Tour du premier au dernier jour », a-t-il ainsi confié dans les colonnes de Ouest France.
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« Alors que le niveau d’ensemble ne cesse de monter, c’est de plus en plus improbable d’avoir des coureurs comme Merckx, qui dominait tout, a-t-il poursuivi au sujet de Tadej Pogacar. À son époque, il y avait beaucoup moins de rivaux de même niveau, moins de densité. Pour Pogacar, on a détecté des données qui étaient au-dessus de son profil de puissance habituel, lors du précédent Tour. »
Du dopage sanguin plus que mécanique ?
Le triple vainqueur du Tour n’en finit plus en effet d’affoler les compteurs dans les ascensions en battant record sur record et développant des puissances physiologiquement impossibles selon Antoine Vayer, qui travaille avec Frédéric Porteleau. Et pour les deux hommes, seul le dopage peut expliquer de tels chiffres.
« Soit malgré son âge il continue sa progression physique, soit il y a quelque chose d’anormal », a lancé l’ingénieur, ajoutant: « Je ne connais pas sa méthode de préparation, mais pour 2024, il s’est remis en route avec des données supérieures à ce qu’il faisait entre 2020 et 2023. Surtout au plateau de Beille et Isola 2000. »
Frédéric Porteleau a même une idée précise sur la question, ne croyant pas à du dopage mécanique. « Non. Il faut pouvoir masquer tout le matériel, déclencher le moteur au bon moment, qu’il y ait assez de batterie. Ce serait une prise de risque assez importante. Je crois plus, s’il y a dopage, à des méthodes de dopage sanguin », a-t-il soufflé.