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Dopage: les gros doutes du peloton sur Pogacar et Vingegaard

Dopage: les gros doutes du peloton sur Pogacar et Vingegaard
Publié le 17 juil. 2024 à 07:20, mis à jour le 17 juil. 2024 à 06:06
Directeur sportif de la formation Lotto-Dstny, Stéphane Heulot est abasourdi par les performances des cadors du peloton.
La performance de Tadej Pogacar dans l’ascension du Plateau de Beille a laissé les suiveurs du Tour de France sous le choc. Depuis dimanche, ils cherchent une explication à la démonstration de force du Slovène et de ses condisciples. Tandis que le leader de l’UAE-Team Emiraes a battu le record de Pantani de 3’39, ils étaient treize, la veille, à faire mieux que Lance Armstrong dans le Pla d’Adet.

A l’instar de Jonas Vingegaard l’an dernier, le maillot jaune a dû expliquer ces temps canon. Le natif de Komenda a donc insisté sur les progrès du matériel, le travail de son équipe et même les petits déjeuners avec riz et flocons d’avoine. Pas de quoi convaincre tout ceux qui s’interrogent sur la domination du dernier vainqueur du Tour d’Italie. Même au cœur du peloton.

Certains coureurs se disent écœurés hors micro. Directeur sportif de l’équipe Lotto-Dstny, Stéphane Heulot a confié son incompréhension. Plus face à l’écart abyssal entre les meilleurs et le reste du peloton que face aux vieux records battus, ou plutôt explosés. « Il faut toujours douter. L'histoire nous a appris, elle se répète dans les explications qu'on nous donne. On a été marqués par un certain passé. Le progrès technique concerne les 150 coureurs en course, donc cela ne peut pas entrer en compte, sauf par rapport à Pantani et Armstrong car il y a eu des évolutions. Mais de tels écarts, je suis sur le cul », a-t-il ainsi confié dans une interview à L’Equipe.

« Cela peut s'expliquer par la génétique car ce sont des phénomènes. Ils n'arrivent pas de nulle part. Mais on est déjà sur le toit du monde, comment peut-on avoir de tels écarts ? Mettre une minute en quatre minutes à Vingegaard, deux de plus à Evenepoel, c'est très fort », a-t-il soufflé, ajoutant : « Ce sont des talents comme Pantani en était un. Mais j'espère qu'on est sortis de ce merdier-là. Il faut parler de preuves et on n'accuse pas sans preuve. On n'a pas envie d'imaginer qu'on est revenus à ce type de tricherie, sinon c'est la fin de notre sport. »
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